Déballages...

Il est 14h51. Elle est assise, à son bureau, avec les doigts sur le clavier de son ordinateur. Ca fait exactement 10 minutes qu’elle a les mains dans cette position, sans oser bouger un doigt. Elle sent sa présence. Elle inspire et expire fortement. Rien à faire. Sa présence se fait sentir, lourdement. Cette sensation qui l’a saisie. Cette vilaine sensation qui l’étouffe. Ca commence par le ventre. Il est dit que le ventre d’une femme est synonyme de vie. Mais là, son ventre à elle, est synonyme d’oppression. Cette boule qui gonfle, qui gonfle dans son ventre et qui remonte doucement mais sûrement vers sa poitrine. Cette boule qui devient oppressante, l’empêchant de respirer, de réfléchir, de vivre. Cette boule qui continue son ascension vers sa gorge, où, prise d’une panique, elle sort précipitamment du bureau, sous les yeux interrogateurs de ses collègues.

Elle sort précipitamment pour respirer de l’air frais, froid, dans la cour de l’immeuble côtoyant les fumeurs qui se prêtent joyeusement à leurs babillages sans se soucier d’elle. Sans penser que là, à quelques mètres, la mine pâle de leur collègue n’est pas résultat d’un bronzage depuis longtemps disparu mais bel et bien de son incapacité à respirer, à vivre, sans cette sensation qui a élu domicile, dans son ventre, sa poitrine, sa gorge…

C'est ma participation au concours de la blonde sous le thème de la vilaine...Et si avec ça cette pauvre dame n'a pas gagné l'eau dynamisante de Clarins, il ne lui reste que ses yeux pour pleurer.... Comment ça j'ai cassé l'ambiance?

P.S.: Cette dame ne peut PAS être moi voyons ! Je viens de rentrer d'une semaine de vacances au Maroc: no way j'ai le teint blafard !