Le premier jour du reste de leur vie...

« Vendredi 3 décembre 93, le premier jour du reste de ma vie… » confie une adolescente à son journal intime.

Je sais déjà ce que vous vous dites : Quoi, tu viens à peine de voir "Le premier jour du reste de ta vie"?
Ben oui, pour moi le cinéma, c'est une fois tous les 4 ans, comme le 29 février... Bref, ça faisait un moment que le DVD trônait sur le meuble TV et ce vendredi, on était d'humeur à finalement regarder cette saga familiale. L'histoire de cette famille à travers cinq jours décisifs, cinq jours étalés sur une vingtaine d'années, cinq jours qui marqueront un tournant dans leurs vies respectives.

Le premier jour du reste de ta vie, c'est l'histoire de cinq personnes, qui essayent de se défaire de l'empreinte de la vie familiale afin de voler de leurs propres ailes... et ainsi, mieux revenir... Avec les cinq jours étalés dans le temps, on a l'impression de voir le temps filer et que  chaque instant, chaque minute est irrécupérable.

C'est à la fois triste et joyeux, léger et profond, sobre et pittoresque. C'est intense, et ça prend aux tripes.

Ce film m'a beaucoup touché: en tant que mère, en tant que femme ... mais aussi en tant que fille d'une famille de 4 enfants. D'ailleurs, c'est le rôle de Zabou Breitman, magistrale, en épouse, maman et femme, qui m'a le plus marqué.

J'ai pleuré avec elle quand elle voit sa famille se déchirer, son mari s'éloigner, sa fille la dénigrer. J'ai senti sa fierté devant sa famille accomplie, réunie autour d'une table.

Ce qui rend ce film encore plus touchant, plus beau, est la magnifique bande son qui l'accompagne: Indochine, Lou Reed, Etienne Daho, David Bowie et j'en passe. Cette bande son, aurait pu être celle de ma vie, de chacun de nous: rythmée, cadencée, elle oscille entre joie, allégresse et profondes tristesses.