Il y a des épreuves qui laissent des marques, d'autres qui révèlent des limites, des faiblesses. L'opération de ma fille, son hospitalisation et sa convalescence, m'ont révélé les miennes.
Pourtant, les choses étaient bien parties, vu le contexte. Nous nous sommes préparés pour cette épreuve avec des livres pour dédramatiser la chose, nous avons impliqué sa maîtresse et son maître à l'école, nous en avons parlé à la maison, avec les amis. Bref, j'aime penser que ma fille était prête, et je pense qu'elle l'était. Mais moi, moins.
Je suis arrivée le jour J déjà fatiguée, tendue, stressée par l'attente de ce jour. Je me suis effondrée en larmes à plusieurs reprises, heureusement pas devant ma fille. L'opération s'est bien déroulée mais les secondes, les minutes, les heures à l'attendre sortir de la salle de réveil m'ont parues interminables.
Mais le pire, je pense, c'était la période post-opératoire, à l'hôpital: Dormir, par intermittence, sur un lit de fortune. Gérer sa douleur, ses pleurs, ses cris. Ne pas savoir comment la soulager, la câliner, l'aider. Pleurer parfois avec elle de désarroi. Supporter les remarques quelques peu déplacées du corps hospitalier (Oh, mais ça ne fait pas mal, c'est une petite comédienne, et j'en passe....). Mourir de honte de la gêne occasionnée pour la petite fille qui partageait cette chambre....
Je m'en veux de ne pas avoir été à la hauteur, de ne pas avoir été plus patiente, plus câline, plus tendre. Je m'en veux d'avoir cédé à ma fatigue, à mon stress, de ne pas avoir pu/ gérer mes émotions. Je m'en veux terriblement. Et je ne suis pas prête à oublier.
Je suis arrivée le jour J déjà fatiguée, tendue, stressée par l'attente de ce jour. Je me suis effondrée en larmes à plusieurs reprises, heureusement pas devant ma fille. L'opération s'est bien déroulée mais les secondes, les minutes, les heures à l'attendre sortir de la salle de réveil m'ont parues interminables.
Mais le pire, je pense, c'était la période post-opératoire, à l'hôpital: Dormir, par intermittence, sur un lit de fortune. Gérer sa douleur, ses pleurs, ses cris. Ne pas savoir comment la soulager, la câliner, l'aider. Pleurer parfois avec elle de désarroi. Supporter les remarques quelques peu déplacées du corps hospitalier (Oh, mais ça ne fait pas mal, c'est une petite comédienne, et j'en passe....). Mourir de honte de la gêne occasionnée pour la petite fille qui partageait cette chambre....
Je m'en veux de ne pas avoir été à la hauteur, de ne pas avoir été plus patiente, plus câline, plus tendre. Je m'en veux d'avoir cédé à ma fatigue, à mon stress, de ne pas avoir pu/ gérer mes émotions. Je m'en veux terriblement. Et je ne suis pas prête à oublier.
L'actu 
Je suis sûre que ta fille a eu l'essentiel : une maman présente et aimante. On a tous et toutes nos limites et craquer n'est pas un signe de faiblesse, c'est plutôt une soupape de sécurité. Ne te culpabilise pas, l'important est désormais de regarder devant même si ce qui est passé est douloureux. Plein de bises.
RépondreSupprimerT'en vouloir de quoi?? Tu es juste humaine!!
RépondreSupprimerLa mère parfaite n'existe pas, on fait du mieux qu'on peut et nos loulous le savent et le ressentent très bien.
En pleurant avec ta fille, tu as partagé sa douleur, son chagrin et je suis sûre qu'elle l'a très bien compris.
Puis le corps médical, ils font ça toute la journée, ils se rendent même plus compte parfois que pour nous, l'hôpital n'est pas "une habitude"!!!
Franchement, je me demande bien qui n'aurait pas eu le même comportement et les mêmes réactions que toi?? Moi, oui à coup sûr!!!
Iris va peut-être se faire opérer des oreilles et des végétations donc rien de grave mais j'en suis malade!!!
On est pas des ROBOCOP ;) Tant qu'on pleure, qu'on rit, qu'on s'inquiète, c'est qu'on a des sentiments et c'est très bien comme ça!!
Si tu étais plus déstabilisée qu'elle, c'est que tu l'avais bien préparée et ça, c'était ton job de maman. Pour le reste que dire de plus que ce que t'a dit si joliment marjo. Tu étais là, et parfois dans la douleur, sentir une main dans la notre est le seul réconfort. J'ai beaucoup pensé à vous.
RépondreSupprimerOn est pas des machines, on a nos faiblesses ! Ne t'inquiète pas... et surtout ne culpabilise pas !!! Bises
RépondreSupprimerOhlala, je suis déjà en train de chialer devant mon ordi en cherchant des infos pour mon GumBoy qui doit se faire opérer et voilà que j'arrive sur cet article. Dur dur d'être maman dans ces cas là, cette impression de n'avoir pas le droit de faiblir mais en même temps cette angoisse qui serre la gorge de penser que quelqu'un va faire du mal à son petit.
RépondreSupprimerTu t'en veux de quoi ? D'être "juste" une maman et pas wonderwoman ? C'est bien aussi pour eux de savoir que nous sommes faillibles, que la vie parfois nous fait mal.
RépondreSupprimerOn aimerait avoir mal à leur place, mais ce n'est pas possible. Alors leur dire, leur montrer les soulage un peu aussi.
Des bises
Tu étais là pour elle, avec elle, c'est ce qui est important pour elle et ce dont elle se souviendra. Craquer sous le poids des émotions ce n'est nullement être faible et personne ne devrait t'en tenir rigueur, pas même toi.. Mais je comprends ton sentiment, et voir qu'on peut dans le milieu hospitalier si peu prendre en considération la douleur de l'enfant tout en la dénigrant c'est très révoltant.. Il va falloir un peu de temps pour que tu puisses laisser tout ça derrière toi, le moins possible je te le souhaite de tout coeur..
RépondreSupprimerNe sois pas si dure avec toi même. Je suis sure que tu as assurée ne serait-ce que parce que tu étais là auprès d'elle, que tu l'as préparée et rassurée.
RépondreSupprimerLes hôpitaux, les opérations, c'est pas un lieu pour les enfants et ni pour leur maman, alors quand on y est confronté et bien on fait de notre mieux, c'est jamais parfait...
Bon courage dasn quelques temps cette épreuves sera loin dernière vous.
Plein de bises et à très bientôt ma belle
Steph
L'important c'était ta présence auprès d'elle. Saleté de personnel hospitalier certains sont des perles mais d'autres on a juste envie de leur crier dessus ! Je te souhaite de tour coeur qu'il n'y ait pas de prochaine fois ! bisous
RépondreSupprimerC'est vraiment désespérant de voir que le personnel hospitalier ne peut pas voir la douleur, la tristesse et la détresse d'une maman et de son enfant. Je crois qu'il n'y a pas de honte à avoir vis-à-vis de la petite fille d'à côté car ta réaction est très compréhensible. Je ne sais pas comment je réagirais à ta place. Ce week-end, Choupinette avait très mal aux dents, elle a deux ans et demi mais elle a douillé la pauvre. Je ne savais plus quoi faire pour la soulager, j'ai fini par l'emmener chez sa mamie, je savais que ça irait mieux chez elle, qu'elle accepterait plus facilement de boire quelque chose de frais pour la soulager etc. J'ai atteint mes limites de maman et si sa mamie n'avait pas été là, je ne sais pas ce que j'aurais fait, je me serais peut-être mise à pleurer aussi de ne pas pouvoir plus l'aider.
RépondreSupprimerSi je comprends bien, tu t'en veux d'être humaine et sensible à la douleur de ta fille ! ^-^
RépondreSupprimerEtre une bonne maman, c'est aussi je pense apprendre à ne pas se mettre trop de pression. C'est bien que nos enfants voient que nous ne sommes pas parfaits, ça leur enlève une certaine pression à eux aussi. Il suffit qu'ils sachent qu'on les aime et qu'on fait notre possible pour qu'ils soient heureux.
Bon courage à toi et à ta fille, que ces mauvais moments soient vite derrière vous !
Ce qui compte c'est que tu es la pour elle, a tout moment. Et craqué c'est aussi montrer que tu es juste une maman. Qui l'aime plus que tout et qui souffre de la voir avoir mal.
RépondreSupprimerIl n'y a rien de mal la dedans, c'est tout a fait normale.
J'espere que ca va mieux pour elle maintenant.
bises
Tu veux que je te dise ? J'ai subit une opération de la mâchoire il y a presque 6 ans. J'étais une grande Prune, déjà. Et pourtant avec ce que je lis je peux te dire que mes parents étaient dans le même état que toi, et mon Pruneau je t'en parles même pas. J'ai eu 3h de retard sur l'heure prévue parce que je n'arrivais pas à me réveiller et qu'en prime ils avaient mal positionné ma sonde nasale, la tension là haut était palpable et je m'en voulais de ne pas me réveiller en entendant sonner le téléphone en salle de réveil (je savais que c'était pour moi, j'avais recouvré l'ouïe mais mes yeux eux avaient décidés de ne pas s'ouvrir). J'ai vu leur visage épuisé quand je suis enfin montée... J'ai entendu les larmes du pruneau au téléphone qui avait du rentrer sans m'avoir revu et qui était paniqué à l'idée que ça se soit mal passé... Et malgré les souffrances, les désagréments, les mauvais moments, ils étaient là, et pour moi, c'est tout ce qui a compté...
RépondreSupprimertu t'en veux pour tous les maux de la terre entière mais tu étais là et c'est la seule code qui comptait pour elle ;-)
RépondreSupprimerMais en tant que maman avec un petit bonhomme différent des autres, je te comprends et je m'en veux aussi... si seulement j'avais pu lui avoir donné ces quelques centimètres en plus...
Etre maman c'est sans vouloir à vie, mais c'est aussi avoir un coeur bien plus gros, bien plus fort!