Si on m’avait dit un jour que j’allais créer ma petite
structure, travailler seule, de la maison tout en m’occupant de ma fille, ses activités
diverses et variées ainsi que ma famille, j’aurai certainement ri à en avoir
mal au ventre.
Aujourd’hui, c’est ma réalité, celle que j’ai créé fin 2012
déjà et qui est à mille lieux de ma vie d’auparavant ou de celle que j’aurai pu
imaginer un jour.
J’ai profité d’un déménagement et un changement de pays pour
me lancer dans cette aventure. Car oui, c’est une aventure qui dure certes
depuis un petit moment déjà mais dont la longévité est souvent remise en
question par moi-même.
Je vais bientôt souffler les 3 bougies de ce parcours et je
pense avoir suffisamment de recul pour savoir ce que j’aime, et ce que j’aime
moins.
J’aime le sentiment de liberté que cette situation me
procure, le fait de pouvoir travailler de chez moi, sans la pression ou le
stress du transport (et vu la circulation à Casablanca, c’est vraiment un gros
plus).
J’aime l’idée d’avoir mon petit bureau, mes dossiers, mon
comptable (même s’il me rend particulièrement chèvre).
J’aime être mon propre
parton, pouvoir travailler à mon rythme (parfois), organiser mon temps ou m’octroyer
des vacances, même si, concrètement, ce n’est pas forcément possible (j’appelle
d’ailleurs cela, le fantasme du freelance).
J’aime la diversité des dossiers sur lesquels je travaille,
les nouveaux contacts noués, mes voyages à Paris pour rencontrer mes clients et
prospects, mes découvertes d’espace de coworking.
Ici, le magnifique Coworkcrèche
J’aime pouvoir récupérer ma fille de l’école à midi et à 4h,
déjeuner en famille, être là pour ses devoirs, pour l’emmener à ses différentes
activités.
J’aime pouvoir recueillir ses confidences à chaud, ses
petites histoires de copines qui ne finissent jamais, improviser une séance de
dessin un jeudi à 17h30, préparer un goûter qu’on mangera ensemble et bien plus
encore.
En revanche,
Je n’aime pas la pression que je me mets moi-même, celle de
travailler vite et bien, de respecter les délais et les livrables, de rendre le
travail le plus méticuleux et fouillé et complet possible.
Je n’aime pas cette {im}pression de courir derrière le
temps, d’être tiraillée dans mon organisation et de n’avoir toujours pas trouvé
mon rythme de croisière, 3 ans après …
Je n’aime pas être dérangée toutes les 5mn (ou presque) par
ma fille qui veut me montrer un dessin, a besoin d’un truc là-haut dans le
placard, veut qui je lui imprime un coloriage mais pas n’importe lequel.
Je n’aime pas dire non à mes clients et me trouve donc
souvent à travailler les week-ends et les soirées pour avancer sur leurs
dossiers.
Je n’aime pas restée parfois cloîtrée chez moi plusieurs
jours de suite. Oui je récupère ma fille de l’école, oui je gère ses activités
mais autrement, peu de contact avec le monde extérieur.
Je n’aime pas mon bureau, un coin toujours pas aménagé comme
je le souhaiterais, mon comptable qui me rend folle et ma connexion internet
nulle à c**** (coucou Maroc Télécom !).
Mais surtout, qui est difficile quand on travaille à son
compte, c’est l’incertitude.
On ne sait pas de quoi l’avenir est fait. Si on aura un projet après celui en cours, si les quelques jours de flottement se transformeront en semaines ou pire, en mois !
Aucune situation n’est vraiment parfaite. Pour moi,
travailler de la maison et surtout à mon compte est une vraie chance. Je me
sens beaucoup plus sereine depuis que je ne suis plus soumise aux diktats et
horaires d’un bureau. Je ne me vois d’ailleurs pas repartir en entreprise de
sitôt. Donc pour l’instant je savoure ma chance, je me donne à fond et je
croise les doigts pour que ça dure le plus longtemps.
En tout cas tu peux être fière de toi, bravo
RépondreSupprimerSuper parcours en tous cas!
RépondreSupprimerJe ne sais pas si je connaîtrais ça un jour !
RépondreSupprimerBravo à toi !
Comme toi je vis cette vie de puis 4 ans maintenant. Avec des hauts et des bas. Des incertitudes aussi, et la même [im]pression.
RépondreSupprimerMais je partage avec toi ce sentiment de joie d'être là pour mes enfants. De les récupérer à l'école, de faire les devoirs, de les regarder grandir.
PS: moi mon comptable est cool mais il me ruine
Bravo a toi. Mais je te rassure j'ai les même points négatifs en étant salariée et je bosse 39h dans un bureau en prenant les transports sans le soleil de Casablanca - le seul point positif, la non prise de risque par rapport à un free-lance - je vous trouve courageux pour ça 😘
RépondreSupprimerc'est vrai tu as beaucoup de chance de travailler de chez toi, tu utilises ton temps plus efficacement :)
RépondreSupprimerJe sais que c’est difficile, mais en tout cas, je te félicite pour tout ce que tu as accompli.
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