Il y a une semaine ou presque, j’ai eu 39 ans. Je n’ai pas soufflé 39 bougies sur un beau gâteau fourré à la crème mais j’ai passé une belle soirée, en compagnie de MMM et Mademoiselle, dans un super restaurant à Casablanca, avec vue sur l’Atlantique.
Depuis quelques années, à chaque anniversaire, c’est un peu la même question que je me pose. Qu’est ce qui me rend heureuse ? Et la réponse est un peu la même, à chaque fois. Je ne sais pas. Je ne sais vraiment pas. L’impression de ne plus vraiment avoir d’aspirations, ou inspirations. De vivre au jour le jour, d’être finalement contente de ce que j’ai, de ce que je vis mais sans cette petite étincelle qui nous donne parfois des ailes pour aller de l’avant.
Ces derniers mois, j’ai eu le sentiment d’être prise dans un tourbillon. Beaucoup de projets professionnels qui m’ont finalement bien occupé. Aucun vraiment que j’ai pu ou que j’ai pensé refuser. Une espèce de boulimie professionnelle, certainement liée à mon statut de freelance. La peur de dire non, et de ne plus être considéré à la prochaine mission.
Résultat : un planning ultra serré où un imprévu, aussi petit soit-il, vient dérouiller complètement la machine.
Et c’est fatiguant. C’est usant.
Et c’est là aussi que la petite étincelle, que j’appelle le bonheur, devrait prendre le relais : faire des projets d’avenir, se projeter, penser à ces petites choses qui donnent le sourire aux lèvres et au cœur.
Mais à la place, il y a rien. Le vide, l’écho de mes pensées qui se bousculent et m’empêchent souvent de dormir.
Et quand j’ose en parler, je ne pense pas trouver les mots qu’il faut pour faire part, aux autres, de ce qui se passe vraiment en mon fort intérieur. On a l’impression que je me plains, pour la nième fois, alors que franchement, « je ne devrais pas ». On a l’impression que je me plains, pour la nième fois, alors que franchement, et je le sais, c’est pénible pour tout le monde.
Résultat ? Je culpabilise. Je culpabilise de me plaindre, je culpabilise de ne pas me sentir heureuse, je culpabilise d’avoir cet état d’esprit. Puis je cherche une petite étoile, un bout d’arc en ciel, ce petit je-ne sais-quoi qui m’aidera à voir au moins le verre à moitié plein. Et je tente la gratitude. Counting my blessings comme le disent si bien les ricains : ma fille, ma famille, mes amis, mon job, ma santé … ma vie. Ça m’apaise, me réchauffe le corps et le cœur … jusqu’au prochain épisode.
la crise de la quarantaine... le moment de tout remettre à plat pour trouver le sens... pas facile mais ca en vaut la peine
RépondreSupprimerJ'essaie chaque jour qui passe de relever les bonheurs de ma journée!j'y arrive régulièrement et ca aide!
RépondreSupprimerCes quelques mots que je trouve tellement justes.
RépondreSupprimer'I actually attack the concept of happiness. The idea that—I don’t mind people being happy—but the idea that everything we do is part of the pursuit of happiness seems to me a really dangerous idea and has led to a contemporary disease in Western society, which is fear of sadness. It’s a really odd thing that we’re now seeing people saying “write down three things that made you happy today before you go to sleep” and “cheer up” and “happiness is our birthright” and so on. We’re kind of teaching our kids that happiness is the default position. It’s rubbish. Wholeness is what we ought to be striving for and part of that is sadness, disappointment, frustration, failure; all of those things which make us who we are. Happiness and victory and fulfillment are nice little things that also happen to us, but they don’t teach us much. Everyone says we grow through pain and then as soon as they experience pain they say, “Quick! Move on! Cheer up!” I’d like just for a year to have a moratorium on the word “happiness” and to replace it with the word “wholeness.” Ask yourself, “Is this contributing to my wholeness?” and if you’re having a bad day, it is.'
Hugh MacKay (The Good Life)
Ma chère Oum, mille excuses pour le retard mais je te souhaite une merveilleux anniversaire. Le bonheur, j'ai l'impression qu'il parfois le décider, se l'imposer et accepter que oui, on le mérite. Je t'embrasse bien fort.
RépondreSupprimerCoucou,
RépondreSupprimerLe bonheur n’est pas la destination – c’est le voyage ! À force de réfléchir, on finit par se rendre malheureux. Alors, arrête de te poser autant de questions et profite de chaque instant. A+