lundi 1 mars 2010

Colin Firth, sublime dans "A Single Man"

Comment vivre quand on a perdu sa raison de vivre?

Ca ne se voit peut-être pas mais j'aime soigner les titres de mes billets, surtout quand il s'agit de parler d'un livre ou d'un film. Là, j'avoue que je suis restée une bonne heure devant mon écran ne sachant trouver les mots pour un titre digne de ce film. Je ne trouvais pas les mots non plus pour parler de ce film, ni des émotions ressenties... Et puis, j'ai commencé à écrire tous les mots qui me passaient par la tête avec une vérité qui s'impose, comme une évidence: Colin Firth, mon Mr Darcy à moi, est juste sublime dans A Single Man. Ce film, c'est peut-être aussi le rôle de sa vie (et j'en ai vu des films et des séries avec Colin Firth).

En effet, difficile de parler du film sans parler de Colin Firth: on le voit à tous les plans ce qui n'est pas à déplaire à une fan comme moi. Sa prestation est remarquable, celle d'un professeur d'Anglais des années 60, qui enseigne dans une université californienne et qui, au détour d'une route enneigée, a perdu son ami Jim, l'amour de sa vie, 16 ans d'amour et de vie commune. Un Colin Firth gay, tout en retenu, avec un visage parfait mais marqué par la douleur, la tragédie, l'absence.

A Single Man, c'est 24 heures dans la vie de ce professeur de littérature qui vit péniblement, depuis la mort de son ami Jim. 24 heures ou le dernier jour de sa vie car il a décidé d'en finir. On le suit, dans les tâches de la quotidienneté, entre-coupées ici et là par des flash-backs sur la rencontre avec Jim, l'annonce de sa mort, son effondrement dans les bras de son amie de toujours (incarnée par une Julianne Moore tout aussi sublime même si son rôle n'est que secondaire).

Adapté du roman de Christopher Isherwoord (que je n'ai pas lu), A Single Man est un film co-écrit, produit et réalisé par le couturier désormais célèbre Tom Ford. Sensuel sans être sexuel, triste sans être lugubre, beau sans être fadasse, c'est un film sur la détresse que l'on peut ressentir à la perte d'un bien aimé. Peu importe qu'il s'agit ici d'un film sur un couple homosexuel. Cette détresse est universelle.

La musique est belle, la déco est so vintage, le stylisme est soigné et les couleurs racontent une histoire parallèle à celle qu'on voit sur le grand écran. Tout au long du film, les couleurs et le grain de l'image changent pour marquer la nouvelle perspective de Colin Firth, un nouveau regard qui se construit, comme si la vie n'avait plus de goût, plus de couleur et que la décision - sa décision - de mettre fin à tout, lui a redonné la vue, le goût des choses.

Je suis allée voir ce film, seule, un vendredi après-midi où j'avais besoin de me noyer dans une histoire qui n'est pas la mienne. A la fin, je suis sortie avec un sanglot comprimé dans la gorge et des émotions contradictoires que je ne saurai vraiment qualifier. Et là, sur l'Avenue de l'Opéra, avec la musique toujours dans les oreilles, j'ai senti le vent me gifler et le peu de soleil qu'il y avait me caresser le visage.
J'ai remercié Dieu d'être en vie et d'avoir une famille qui m'attend à la maison..

13 commentaires:

  1. oh bein dis donc... il t'a retourné celui la... tu m'as bien donné envie de le voir en tous cas!

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  2. Très envie de le voir aussi ... mais je sens que ce sera en DVD dans quelques mois ...

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  3. "Colin Firth, I love you" : tu pourras lui transmettre, s'il te plaît ? :)

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  4. Moi, de ttes façon, Colin Firth, c'est dans n'importe quel film...

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  5. J'ai vraiment envie de voir ce film mais mon homme ne sera pas d'accord pour le voir avec moi :-(

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  6. Ton billet est limpide et surtout remplie d'émotion. Merci, tu m'as donné envie d'aller le voir. Ne connaissant pas l'histoire, j'étais complètement passée à côté ...

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  7. le film me tente, je pense y aller seule avant le retour des enfants, sinon, nous on a vu Shutter Island et c'est aussi un film extra !

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  8. @ juju : il m'a complètement mise dessus dessous... Colin Firth y est poru beaucoup :)

    @ maman@home: ou alors, quand tu laisseras ton petit à la crèche... Je dis ça, je dis rien :)

    @ Madame Kévin : I love him too, si tu savais ...

    @ Fanny MG : moi je dirai même, c'est quand il veut, où il veut !

    @ MissBroWnie: franchement, il devrait. C'est vraiment un super film !

    @ Faustine: C'est gentil ce que tu dis.. Mais c'est vrai que ce film m'a beaucoup touché !

    @ the parisienne : on devrait monter un fan club. Je crève d'envie de le rencontrer un jour.

    @ e-Zabel : Shutter Island, c'est next sur ma liste. On profite du fait qu'il y a les beaux parents. Hier on a vu I love you Philip Morris, pas mal aussi, dans un registre différent !

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  9. Merci pour la bannière, je viens de rentrer d'une folle journée chez Mickey avec James ;)
    Bises,


    Jane

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  10. @Libelul: Hey, faut que tu me racontes ça ! Je me demandais justement à partir de quel âge je pourrais l'emmener ma petite :)

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  11. Je t'ai répondu chez moi pour Mickey...
    le film me tente mais comme d'habitude, je devrais faire un choix drastique vu le peu de créneau du moment pour un ciné!

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  12. Si c'est à la hauteur du (seul) roman que j'ai lu de Christopher Isherwood, cela doit être excellent.
    Et Colin Firth est une passion que nous avons en commun ;) !

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