L'idée que ma façon de voir la vie, en tant que parent, peut façonner sa vie, me fait parfois peur.
Ces images qu'on veut bien leur montrer, les histoires qu'on veut bien leur raconter, la musique à laquelle on veut bien les exposer, les endroits qu'on veut bien leur faire visiter... Tous ces choix infinitésimaux qu'on fait pour eux ont un impact immense sur leur façon de voir les choses, la vie.
La religion (ou l'absence de religion), les choix alimentaires, les méthodes d'apprentissage et d'éducation, la façon d'appréhender l'être et le paraître... Tous ces choix de vie que nous faisons pour eux, consciemment ou inconsciemment d'ailleurs, n'est-ce pas (parfois) un moyen de les façonner à notre image au lieu de regarder qui ils sont vraiment, leurs capacités, leurs envies.
Aux premiers mois de vie de nos enfants encore bébés, la question, je pense, ne se pose pas vraiment. On fait des choix d'hygiène de vie pour assurer leur bien-être. On essaye de suivre, plus ou moins bien, les préconisations du corps médical, de faire ce qu'il y a de mieux pour ces petits-êtres.
Mais à l'aube de ses 4 ans, quand je lui cuisine tel plat, lui choisit tel film ou tel livre, quand je l'emmène à tel atelier ou concert, est-ce que je n'essaye pas de lui transmettre voir imposer mes goûts, et donc d'une certaine façon, ma façon de voir les choses?
Les enfants voient la vie à travers nos yeux de parents, c'est un fait. Mais où trace-t-on cette ligne réelle mais invisible entre l'exploration et l'imposition? Comment la repérer? Comment ne pas la dépasser? Je sais désormais que le métier de parent ne s'apprend pas dans les livres et être parent n'est pas inné non plus. On devient parent, en apprenant sur sur le tas, tous les jours tout en en espérant ne pas commettre trop d'erreurs.
Et non, je n'essaye pas de faire d'elle un futur cuistot en devenir...
Pas forcément d'accord, je pense qu'il faut essayer de voir large quant on fait des choix. Je déteste la musique classique, et bien j'emmène Clément aux concert tot du chatelet, je n'aime pas faire des gâteaux car je ne les réussie jamais et bien j'en fais avec lui. Quand j'hésite entre 2 activités je lui laisse le choix. Les passions des parents ont forcement un impact sur leurs enfants mais c'est tant mieux, on transmet toujours mieux les choses quand on les aime. Je pense qu'il faut tout simplement leur donner un jeu de cartes avec plein de choses différentes dedans et à eux de construire le château de leur vie.
RépondreSupprimerPour nous, le petit bout a un caractère bien trempé, il adore visiter les cathédrales et les églises (!), il voue un culte aux tomates cerises et adore les dessins animés des années 50... Pourtant, nous essayons un maximum de lui présenter des choses variées, sans pour autant coller à nos goûts et à nos styles de vie de parents qui sont très très opposés. Et lui, je crois qu'il pioche ce qui lui plaît, ce à quoi il est sensible, et il sait très bien nous dire ce qu'il veut voir ou a envie de faire quand il a le choix... Et crois moi, c'est bien de lui que ça vient!
RépondreSupprimerOn l'emmène même en librairie choisir ses livres... Je ne sais pas si c'est bien, mais on le guide, et il se forge son univers...
Sa playlist du moment, Tino Rossi, Freddy Mercury et Britney Spears...
Tu sais, je crois qu'il n'y a pas "d'imposition"... L'enfant baigne dans une culture, et à part cas extrême, je pense que c'est très bien pour lui.
RépondreSupprimerA 4 ans, elle ne jre sans doute qe par ce que tu lui proposes, tu as peut être l'impression de lui imposer tes goûts. Mais je t'assure, d'ici 4 ou 5 ans, elle développera les siens. Pas forcément en opposition des tiens, mais pas toujours en phase non plus et c'est rigolo à constater. Parfois rageant même "Ha ben, cool, ça a servi l'éducation musicale que je lui ai donné!!" ;)
Je crois vraiment que la base culturelle/alimentaire/morale que les parents donnent à leurs enfants leur servira toute leur vie, comme moyen de comparaison ou comme valeur refuge.
C'est marrant parce que Mouflette va avoir 11 ans et je me pose un peu les mêmes questons que toi, concernant son avenir, le fait que je fasse des choix à sa place et je me demande si je lui rends service ou si c'est le contraire...
On ne cesse jamais de se poser de questions, en fin de compte!
Je pense que les enfants ont leur caractère propre. Et ils adhèrent ou pas à ce qu'on leur montre, ce qu'on leur fait visiter. Cela leur permet de s'ouvrir au monde et de se forger leurs propres idées. Et tant mieux, on tente de leur faire voir ce que l'on aime et par la même occasion, il faut accéder, quand c'est possible, à leurs désirs.
RépondreSupprimerJuste pour te montrer que ma fille est différente de moi. Elle a toujours choisi vêtements et chaussures, depuis qu'elle est en âge de faire ses choix, donc, à peu près à la même période que la tienne. Et je n'ai jamais tenté d'influencer ses choix, très différents des miens. Et cela se confirme à presque l'âge adulte
je pense que même si on ne le veut pas on montre un chemin a nos enfants, celui qu'on pense être le bon...mais au final c'est eux qui decideront, parfois ça nous plaira pas du tout et on devra accepter, parfois on sera fieres et etonnés d'un choix qu'ils feront...Mais au final l'important c'est de faire le mieux qu'on peut ;)
RépondreSupprimerA 5 ans, l' empereur a des goûts bien tranchés et je n'arrive pas a lui imposer grand chose, je ne cherche pas a le faire d' ailleurs.
RépondreSupprimerSi j'avais un peu plus pu l' influencer côté nourriture, ça aurait été fantastique, mais non...
J'arrête pas de me poser ce genre de questions....mais je me dis qu'après tout c'est la preuve qu'on veut ou qu'on espère bien faire....c'est déjà ça :)
RépondreSupprimerC'est clair que si tu ne lui donnes à manger (ventre et esprit) que des choses que tu aimes, elle sera peut être plus prompte à aller vers les mêmes choses mais ce n'est pas si simple... les enfants vont à l'école, voient des choses partout et se créent leurs propres goûts à partir des nôtres et des autres et ça devient les leurs... Il faut juste veiller à justement les laisser aimer ce qu'ils ont envie et ne pas faire comme certains parents qui interdisent tout ce qu'ils ne trouvent pas à leur goûts, la rébellion ne se fera pas attendre :)
RépondreSupprimerPour l'instant tu choisis pour elle c'est normal mais t'inquiètes elle va vite imposer se choix et à toi aussi de lui proposer le choix... je demande souvent à Nina ce qu'elle préfère entre un spectacle, une expo, un ciné et après je la laisse prendre part au choix de ce qu'on verra par exemple...
Là où c'est plus retors ce sont les parents qui sont racistes par exemple et qui imprègnent leur éducation de ça, il sera plus difficile pour l'enfant de sortir d'un schéma dans lequel il aura été élevé depuis le début même si ce n'est pas une fatalité...
Sacré questionnement! Tu vas de donner la migraine à penser à tout ça...
RépondreSupprimerMes enfants ont leurs propres goûts, que je ne partage pas toujours.
J'aime ton article car il est sincère et même si je ne me questionne pas encore sur le sujet, mon fils étant trop petit j'en suis encore à "l'hygiène" je crois que je serais comme toi, à me demander si j'impulse ou non et si c'est bien ou non...
RépondreSupprimerPour l'instant je ne me suis pas encore questionnée sur ce point ca à son âge ça me semble naturel...Mais plus tard je pense que si elle montre ses propres goûts pour moi se sera un façon de me montrer qu'elle affirme sa personnalité, et j'espère être capable de lui laisser montrer ce caractère sans trop m'imposer.
RépondreSupprimerEn devenant sous même parent, on apprend également à pardonner aux siens ... Personne n'est parfait, on a tous une influence, on fait tous des erreurs, ça n'est pas grave tant qu'on leur fournit les moyens de surmonter nos propres erreurs ;)
RépondreSupprimerBonjour,
RépondreSupprimerFait et l'Adolescence se chargera de tout défaire... et c'est très bien comme ça... Ils se construisent par rapport à nous, contre nous, avec nous... Du moment que l'amour et la bienveillance sont là et qu'au final on arrive à en faire des adultes bien dans leur peau... mais c'est un sacré challenge !!!
Bonne journée
Si on se pose la question de l'éducation, en terme de résultat final, la question se résumera principalement à lui permettre d'exercer un métier qu'il aime, qui lui permet d'exercer ses dons naturels, et qui est reconnu socialement.
RépondreSupprimerDès lors, l'apport des parents de la naissance de l'enfant à la fin de ses études, c'est moins influencer qu'aimer et donner, lui permettre de se découvrir, et se développer en harmonie avec son environnement qui va s'étendre petit à petit de la maman à toute la société quand il sera adolescent (avec toutes les difficultés que ça représente à chaque étape pour s'adapter - côté parents comme côté ado).
L'enfant se construit en fonction de tout ce qu'on lui donne de façon affective, matérielle, morale, et intellectuelle, et de l'aide qu'on lui apporte pour maîtriser une certaine harmonie entre toutes des composantes.
Les idées qu'il peut être utile d'avoir en-tête, et qu'il s'agit de mettre en pratique de façon concrète à chaque âge de l'enfant, se resument en 3 points :
- Permettre à l’enfant de découvrir et d’aimer le plus de choses possibles. Au sein d’une large palette de choses qu’il aime, l’enfant trouvera plus facilement des métiers qui l’attirent. Cela lui donnera un avantage capital. Parce quand on fait ce qu’on aime, on peut y consacrer volontiers plus de temps que les autres pour se perfectionner
- Permettre à l’enfant de découvrir le plus d’activité possibles. Elles lui permettront de mesurer l’étendue de ses dons naturels. En choisissant plus tard un métier qui correspond à ses aptitudes naturelles, l’enfant aura besoin de moins d’efforts que les autres pour être performant.
- Rendre l’enfant attentif à ce qu’attendent les autres, et en quoi il peux leur être utile, parce que avec une tel savoir-être, il trouvera plus facilement un métier lui permettant de gagner sa vie.