(Pourquoi) Voyager avec son enfant?

J'emprunte allègrement le titre à Christine, notre blogueuse maman baroudeuse qui s'est posée la question du pourquoi (et pas du comment) voyager avec ses enfants.

R au zoo de Copenhague au Danemark

Cette question, on me l'a posé très souvent. ll faut dire qu'on a commencé à voyager en famille très tôt. Quand ma fille avait à peine 6 semaines, on est parti au Maroc, rendre visite à la famille. Tu me diras que ce n'est pas comme un "vrai" voyage et tu auras raison. Mais par la suite, nous profitions de tous nos voyages au Maroc pour visiter d'autres endroits. Nous avons également voyagé en France, en train, en voiture, en avion, en dormant dans des hôtels, chambres d'hôte, chez des amis. Mais c'est depuis ses 3 ans qu'on a "osé" le voyage à l'étranger (Copenhague, Amsterdam, Londres).

Tous ces voyages restent effectivement très soft. Je choisis les destinations en fonction des heures de vol car déjà j'ai du mal à supporter les longs voyages moi-même et je n'ai pas envie d'infliger ma nervosité et probablement celle de ma fille à mon mari ou les autres passagers.

Nous avons par exemple une partie de la famille en Polynésie et même si je rêve des plages de sable fin et de l'eau turquoise des îles là bas, j'appréhende beaucoup les 24 heures de vol (avec escale) pour y arriver.

Christine du Journal de Maman semble sereine lors de ses voyages ... avec ses 2 enfants. Ce n'est malheureusement pas mon cas.  J'adore voyager, découvrir de nouvelles cultures, confronter ma vérité avec celle des autres et constater, encore une fois, que rien n'est noir ou blanc et que des nuances de gris, il y en a des tas. Mais je suis une angoissée par nature et l'acte de voyager (prendre le train, l'avion, le bateau) me stresse au plus haut point.

Finalement, pourquoi m'infliger tout ce stress ... et l'infliger à ma famille? Parce que mine de rien, voyager avec les enfants est une vraie chance. Pour eux et pour nous.

Pour nous, car nous pouvons enfin profiter d'eux sans être dérangés par les choses de la quotidienneté. Car nous pouvons enfin être à l'écoute, être disponible émotionnellement et être témoin de leur éveil et leur apprentissage.

Pour eux, car ils se frottent à une réalité différente de celle de tous les jours: une nouvelle langue, une nouvelle cuisine, des paysages différents, des odeurs et lumières différentes. Même si le souvenir risque d'être éphémère pour un enfant de 3 ans, je reste persuadée que son âme est touchée par ces voyages. Que son âme garde la trace des bons moments passés en famille, des différences constatées et vécues, des odeurs et des saveurs.

Et puis voir le Monde à travers ses yeux d'enfant, ça n'a pas de prix.