Il y a deux semaines, je contemplais sérieusement l'arrêt du blog, la suppression de mon profil sur les médias sociaux. Un ras le bol général m'avait envahi, secoué, pris la gorge et ne voulait plus me lâcher. Et il a fallu une menace sérieuse, extérieure pour me remettre sur les rails et me faire réaliser que non, je n'ai pas encore envie d'arrêter. J'ai encore envie de consigner par écrit mon vécu de maman, et surtout envie de le partager, d'échanger.
Mon ras le bol s'est nourri au fil du temps, doucement, insidieusement.
Je n'en pouvais plus de me sentir obligée de publier. Il y a belle lurette que je ne me suis plus sentie obligée de publier tous les jours (ou presque). C'était une erreur de débutante, cette envie de vouloir rien rater, de vouloir tout partager. J'ai fait la paix avec moi-même à ce propos depuis très longtemps.
Mais restait cette petite voix qui me grondait si je restais trop longtemps absente des pages du blog. Cette petite voix, j'ai essayé de lutter contre, de la raisonner. Mes billets sont de plus en plus réfléchis, je suis moins dans le j'écris-d'un-trait-tout-ce-qui-me-passe-par-la-tête ; chaque billet est agrémenté par mes propres photos. Je ne peux plus partager les petites bêtises et les petites phrases de ma demoiselle, c'est qu'elle grandit et il y a des choses qui lui appartiennent et que je ne peux divulguer, partager.
Une fois que je sais ce que je veux, peux écrire, ce que j'ai le droit de partager, le billet va prendre du temps avant que je sous satisfaite du résultat: j'en suis à au moins 2 heures par billet. 2 heures que j'ai rarement d'une traite.
Car depuis que je suis à mon compte, ce sont 2 heures que je me dois d'investir dans mon travail.
Car depuis que je travaille de la maison, ce sont 2 heures que je me dois d'offrir à ma fille.
Si je passe "trop" de temps sur le blog ou facebook, twitter et compagnie, une autre voix me gronde (oui, on est plusieurs dans ma tête), me culpabilise, me pousse à écourter ma présence virtuelle.
Mais mon ras le bol s'est aussi nourri par ce que je vois ailleurs.
L'impression d'assister à une course, la course de celui qui va être le plus présent, de celui qui va écrire le plus de billets par jour, de celui qui va trouver le titre le plus accrocheur, de celui qui va rebondir sur l'actualité comme on rebondit sur un trampoline, de celui qui va propsoer le plus de rendez-vous et d'amasser le plus de liens... une course effrénée que je regarde de loin mais qui m'opressait.
Moi avec mon rythme d'un à deux billets par semaine, je me sentais complètement à côté de la plaque. Je me suis même sentie has been. Et oui (en même temps j'ai presque 40 ans, ceci explique cela).
J'ai beau être convaincue de mon choix de bloguer par plaisir, pour mon plaisir, je me sentais tout de même prise dans ce tourbillon, sans vraiment y participer ou y adhérer.
C'est ainsi que je ne me sentais plus à ma place, plus à l'aise et que la petite voix prenait le pas et me poussait à prendre la décision de tout arrêter.
Et puis Google fut. Oui bon Google a toujours été là mais pour les non initiées, Google a "puni" quelques blogs, dont le mien, pour avoir agi contre quelques règles imposées par eux. Rien de grave sur l'échelle mondiale des choses vraiment graves de la vie mais suffisamment embêtant pour voir son blog disparaître des moteurs de recherche si le problème n'est pas résolu. Et ça m'a réveillé.
Je ne voulais pas que mon blog disparaisse:
- J'aime le plaisir de voir mes photos ailleurs que sur le disque dur de mon ordi,
- J'aime pouvoir revenir sur mes vacances, mes souvenirs, les bêtises de ma fille (elle continue à en faire) et ses petites réflexions,
- J'aime lire vos commentaires, vos questions dans ma boîte mail,
- J'aime savoir que mes billets voyages vous plaisent et vous donnent envie de prendre le large,
- J'aime tout simplement la petite communauté qui s'est développée autour de ce blog.
Et j'ai donc décidé de ne pas arrêter, de continuer, encore plus à mon rythme, en essayant de me préserver au maximum. Le chemin est encore long, je sais que je dois encore lutter contre mes démons intérieurs, mais je sais aussi que je n'ai pas envie de tout arrêter, pas encore en tout cas.
tu as raison il faut écrire pour se faire plaisir , à ton rythme et sans aucune contrainte. <3
RépondreSupprimerTu as bien résumé la chose !
SupprimerBeaucoup de choses me fatiguent en ce moment dans la blogo mais j'aime trop mon blog <3
RépondreSupprimerC'est notre petit espace.
Pff en fait google est jaloux de nous :p
Bises
(et ravie de voir que l'envie est toujours là)
Tant mieux :) C'est vrai que le blog est finalement une extension de nous-mêmes. Et tant qu'il y a de l'amour ...
SupprimerIL EST INTERDIT D'ARRETER CE BLOG OUM
RépondreSupprimerOui chef !
SupprimerCe blog doit continuer, pour notre plus grand plaisir !!
RépondreSupprimerMerci <3
SupprimerJe te comprends car je passe par les mêmes émotions et je lutte constamment contre les mêmes démons que toi!!! Il faut savoir lâcher prise et ne bloguer que pour le plaisir sans se mettre de pression! ;)
RépondreSupprimerDans l'idéal oui ! Faut presque se l'imprimer et l'accrocher au mur pour ne jamais l'oublier !
SupprimerCe sont des questions que je me pose souvent, et ce n'est pas évident. Mon blog ne marche pas, comme on dit, et pourtant je l'aime bien, et j'aime ce qu'il m'apporte. Mais parfois, entre ça et les réseaux sociaux, j'ai quand même l'impression de perdre un temps fou, même si j'aime bien. Il y a des choses que je pourrais aussi aimer faire, et que je ne fais pas. Et le blog, c'est quand même une exhibition qui me dérange un peu...
RépondreSupprimerBref, je suis partagée, mais aussi très contente de voir que tu vas continuer à bloguer !
C'est très intéressant ce que tu dis? Qu'est-ce qui fait qu'on se dit, ce blog il marche ou ne marche pas? Quels sont les critères pour que tu considéres ton blog comme ayant réussi?
Supprimermais quelle idée t'es passé par la tete hein ?! ouf tu as pris une sage decision a bientôt
RépondreSupprimerMerci !
SupprimerChacun fait vivre son blog bien comme il le veut et moi j'aime venir te lire, regarder tes photos et sentir toujours tant de simplicité.
RépondreSupprimerMoi aussi certaines choses me gênent dans le blogs mais c'est plus l'élitisme et la vie lisse, cette vie si lisse qu'elle parait mise en scène, me fascine mais me rend mal a l'aise a la fois.
J'écris un billet par jour, parfois plus, parfois moins, comme j'en ai ai envie, quand j'en ai envie et tant pis de pour ce que les autres pensent.
J'attends ton prochain billet avec impatience.
Finalement un blog est bien le reflet de soi-même, ou en tout cas, le reflet d'une image qu'on a envie de façonner, à laquelle on a envie d'aspirer, de ressembler. Parfois ça peut fasciner mais il y en a aussi qui me mettent mal à l'aise, comme tu le dis si bien.
SupprimerJe me reconnait aussi dans ces doutes et remises en question, j'ai déjà eu l'impression que ma relation avec mon blog ressemblait à celle avec un homme: ''tu me fais du bien mais tu m'oppresses, je t'aime bien mais pas au point de passer tant de temps avec toi, et qu'est ce que tu m'apportes au fond!?'' Après avoir pris mes distances pourtant je m'en suis ennuyé et quel bonheur de nous retrouver finalement!
RépondreSupprimerTu me fais rire :) L'avantage reste que cet homme, euh, le blog, on peut peut-être le larguer plus facilement?
SupprimerBon ben alors merci google, ça aurait été dommage d'arrêter !
RépondreSupprimerLa moitié pleine du verre toussa ...
SupprimerJe crois que la façon dont on blogue évolue au fil du temps : avant tout, il faut que tu y prennes du plaisir, sinon quel intérêt ?
RépondreSupprimerça ferait bizarre de tout voir disparaître c'est clair... j'ai eu la même réflexion quand j'ai fait mon billet des 8 ans... et on est grave raccord car mon billet du jour est un peu sur le même thème de faire quand ça vient et aussi quand on peut parce que quand même se mettre la pression parce qu'on ne publie pas pendant quelques jours faut arrêter tout de suite :) tant qu'on blogue pour nous et pas pour google (mais il nous fait grave suer celui ci quand même à nous bousiller des années de présence...) on continuera ! reviens quand tu veux et peux, on est là :)
RépondreSupprimerpeut-être que tu en avais marre parce que ton boulot consiste à écrire aussi ?
RépondreSupprimeril faut que l'écriture reste un plaisir, c'est l'essence même du blog, non ? et le plaisir on l'a quand on écrit sur ce qu'on a envie (c'est pour ça que j'ai jamais réussi à me spécialiser dans quelque sujet que ce soit ) et à son rythme
C'est vrai que parfois je me demande à quoi bon puisque je ne suis pas connecté tout le temps, que les jours où je bosse je ne vais pas/peu sur twitter/fb, que je n'écris qu'1 à 2 billets par semaine quand d'autres le font chaque jour.... Alors je me dis que je fais bien comme je peux/veux et que l'important est de se faire plaisir à soi. J'ai commencé le blog par envie d'écrire, de garder une trace, d'avoir mon petit coin et j'essaye de ne pas perdre de vue cet objectif. Oui les quelques visites que j'ai me font plaisir et me poussent à continuer, mais je veux surtout le faire pour moi!
RépondreSupprimerJe te souhaite donc de ne pas perdre de vue tes envies et de penser avant tout à toi et ta petite famille, c'est comme ça je pense que tu trouveras du plaisir à écrire le blog et venir sur les réseaux sociaux!
Il est bien beau ton billet. Et tellement réaliste. il me parle beaucoup en tout cas. Je suis récente dans la blogosphère, j'ai crée mon blog en octobre 2012 mais vous lis depuis bien plus d'années vous qui avaient un blog depuis belle lurette. Cette "oppression", même si le mot est peut-être un peu fort pour moi, je la ressens aussi. Tout a l'air d'aller vite, "vite, il faut écrire là-dessus!", "vite, un tel a de l'avance comparé à moi", vite, vite, vite. C'est ce que je lis ou décrypte par exemple trop souvent sur les réseaux. Ce côté m'attriste un peu, ça me paraît tellement futile par rapport à tout ce que la vie peut nous offrir au quotidien. Mais je comprends que quelquefois on soit prise au piège dans ce tourbillon qui va bien trop vite et pas toujours dans la bonne direction : ça sert à quoi finalement d'aller vite ? Est-ce parce que tu écriras moins qu'on te lira moins ? Je ne pense pas et même si tu perdais quelques lecteurs, quand bien même, bloguer reste avant tout un plaisir personnel, ce plaisir d'écrire et de partager avec des lecteurs sincères. Garde le ton blog, il est vrai.
RépondreSupprimerEt nous on aime te lire ;-)
RépondreSupprimerJe suis un peu dans ce même état d'esprit, je ne publie que deux billets ou 3 par semaine enfin avant "l'accident" maintenant c'est 1 ou 2 grand max. J'ai pris du recul ces dernières années et encore plus depuis quelques mois et je me rends compte que mon absence ne change pas grand chose, on est vite oublié, les lectrices passent à autre chose et même quand il y a un billet moins de monde vient le lire parce que je n'ai plus publié depuis un moment. Bref je n'ai pas envie de me vendre, d'attirer le chaland à fond via facebook ou hellocoton 15 fois par jour et puis je n'ai pas le temps pour ça. Avant quand je m'occupais de mon bébé c'était autre chose, il siestait tant matin et après midi... maintenant ma vie est plus remplie. Alors moi aussi je pense à fermer.
RépondreSupprimerOuf ! Tu es toujours là ! Pour notre plus grand plaisir ! Et en même temps je comprends tes hésitations...
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup la fraîcheur de ton blog. Qu'il y ait 1 ou 2 billet par semaine ou par mois, peu importe, tu es dans le TOP 20 de mes blogs préférés, ceux dont je ne loupe pas les billets dans mon feedly.
RépondreSupprimerEt je ne t'oublie pas pour mon "Quand j'étais petite" même si on dirait le contraire ;)
Merci de ne pas arrêter !
RépondreSupprimerDepuis le 10 janvier, j'ai moi aussi mon propre blog, cela fait plusieurs années que je le muris, et là, je me sentais enfin prête à le révéler sur la toile. J'en suis heureuse. Mais comme tu le dis, il ne faut pas que cette vie virtuelle prenne le pas sur notre présence auprès de notre famille. J'y veille. Merci pour ce billet qui m'amène à réfléchir.
RépondreSupprimerBizz
J'aurais été bien triste que tu arrêtes, parce que je te lis très régulièrement, que j'aime venir ici, lire tes anecdotes, ta vie de maman, vos aventures en famille, voir le soleil ici et la, heureusement tu restes, OUF!!!!
RépondreSupprimeren ce moment j'ecris sur mon blog des choses différentes, et personne ne mets de commentaires ou meme de j'aime, mais ce n'est pas grave, c'est pour moi et j'ecris ce que j'ai envie, alors on continue nos blogs, au moins nous on sait où trouver les mots que nous avons couché ici et ça fait du bien :)
RépondreSupprimerLongue vie a ton blog
Bonjour! Je m'appele Selvi et je viens de Nouvelle Zelande (je ne sais pas comment mettre les accents sur les lettres desole) et je dois faire un poste sur un blog francais pour mes devoirs francais alors je vous choisis! Vous etes le chanceux! s'il vous plait vous ne arretez jamais bloguer autrement je n'ai pas pu faire mes devoirs! vous etes tres cool.
RépondreSupprimerJe suis tellement dans cet état d'esprit aujourd'hui. Tellement que j'ai fait une recherche sur la question et que me voilà ici. Après 10 ans de blog... et puis je te lis et me voilà requinquée et remise sur MON objectif: laisser une trace pour ma famille. C'est la raison pour laquelle j'ai débuté l'aventure. À moi de rester sur ce chemin et au diable ceux que cela n'intéressent pas. Mon lectorat n'est pas une niche ce sont des personnes que j'apprécie et qui aiment me suivre. Le reste c'est de la comptabilité de bas étages.
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