Je me sens de plus en plus envahie par les "choses" du quotidien: les affaires entassées ici et là, les jouets et doudous de trop, les livres encore dans les cartons, les habits de quand j'étais jeune et jolie et dans lesquels je ne rentrerais plus jamais, les habits de ma fille devenus trop petits, les produits cosmétiques entamés et pas encore finis, et bien d'autres choses encore.
Rien qu'en énumérant ces choses, je me sens comme prise par un sentiment de confinement, de panique et je n'ai qu'une envie: tout balancer/donner/recycler/revendre.. aucune mention n'est inutile.
Mais voilà, je m'attache aux choses.
Je suis attachée à cette petite jupe qui tourne et tourne et dont ma fille raffolait quand elle avait 2 ans.
Je suis attachée à cette robe dos nu au décolleté plongeant, mon premier "evening gown" et que j'ai porté à la soirée de remise de diplôme de mon MBA, il y a 11 ans déjà.
Je suis attachée à ce puzzle en bois qui faisait le bonheur de ma fille quand elle avait 3 ans.
Je suis attachée à cette veste en daim, désormais trop petite, que j'ai convoitée très longtemps et que j'ai fini par avoir en soldes à moitié prix.
Je suis attachée à ma collection de cartes postales, souvenirs de tous les voyages faits avec des amis, en couple ou en famille.
Et bien d'autres choses encore.
Chacun de ces objets, et les autres aussi, contiennent un bout de mes souvenirs, un bout d'elle, un bout de moi. Garder ces objets, c'est garder ces petits bouts et être sûre de ne jamais les oublier, de ne jamais les perdre.
Pourtant, je dois me rendre à l'évidence, j'ai besoin de respirer. Je ne peux pas m'accrocher à tous ses bouts qui finiront par m'envahir et me faire plus de mal que de bien. Et donc parfois, prise d'un élan soudain, je me mets à trier, à donner, à recycler, à vendre ... Et ça fait un bien fou. L'impression de me délaisser d'un poids, de me sentir plus légère.
Et puis parfois, j'ai beau trier et avoir la meilleure volonté du monde, je ne peux me résoudre à me séparer de ces petits choses empreintes de souvenirs et de nostalgie. Et je me dis que demain peut-être, j'y arriverai. Je range alors mes souvenirs sur des étagères, des boîtes entassées ici ou là, et je me promets de revenir les délivrer et leur donner une deuxième vie, peut-être, un jour.
Je compatis ! je passe par les mêmes hésitations. Heureusement, ma cave est grande et... celle de ma mère aussi !
RépondreSupprimerJe suis un peu comme toi. Sauf que je fais très souvent le tri et ce qui reste, en général, ce sont les petites choses auxquelles je tiens vraiment... Des choses insignifiantes qui ont une valeur immense. Il y en a peu finalement, mais ça me briserait le coeur de les perdre...
RépondreSupprimerEt bien nous sommes sur la même longueur d'ondes. Ça fait plusieurs mois que je suis en plein dedans, voir presque 2 ans. Et bien crois moi, les choses dont je me suis débarrassée ne me manquent pas du tout!!! C'est dur au début et puis on prend l'habitude de ne pas s'attacher autant aux choses matérielles!
SupprimerRegarde, les 2 livres que tu m'as prêtés et qui trônent toujours sur mon étagère, ils te manquent ou pas? 😉 (ceci dit faut vraiment qu'on se voit pour que je te les rende et que je te prête la faiseuse d'anges 😜)
J'ai exactement le même sentiment que toi, sauf que je n'arrive JAMAIS a trier, heureusement que la maison est grande, mais malgré ça j'ai le sentiment d'étouffer que tu décris. Hop hop hop, je crois que je vais virer/vendre/donner ce week-end.
RépondreSupprimerSans compter les vêtements d'enfants, qui restent là, entassés dans des boites "au cas où un jour"...
Je crois qu'on est tous pareil mais plus je vieillis plus je me débarrasse :) quand on a trop de choses du passé on profite moins de celles du présent...
RépondreSupprimerJ'ai eu la réflexion aussi il y a quelques années. J'avais choisi de ne garder que le strict minimum (marre des cartons pleins "de trucs"). ça remut un peu quand on met tout ça à la poubelle mais je ne regrette rien, on se sent plus léger et au final on oublie ce qu'on a jeté... Donc aucun regret et plus d'espace ! :)
RépondreSupprimerEn lisant ton article, je pense à ma femme qui aime aussi préserver les trucs qui datent de l’époque où nos filles étaient encore des bébés.
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