Je ne vous révèle pas le scoop du siècle si je vous dis qu'être maman va de pair avec un sentiment bien sournois, celui qu'on appelle communément la culpabilité.
Dès le moment magique où l'on se sent investit de la mission suprême de mener à bien la transformation du petit pois chiche en bébé en bonne santé, on commence à faire attention à tout et à culpabiliser au moindre bout de foie grasenglouti goûté, au moindre bout de fromage qui pue savouré. On culpabilise parce qu'on continue de travailler comme avant et qu'on est pas à l'écoute de son propre corps. Ce qui explique bien entendu ces contractions qu'on était même pas foutu de reconnaître (Ben oui, moi je n'ai jamais su reconnaître une contraction ... mais crois-moi, depuis, je sais.)
Ensuite vient le moment fatidique de l'accouchement. Si comme moi tu paniques pour un rien, tu as certainement fait des cauchemars de type "Je vais crever en accouchant... laissant mon pauvre bébé orphelin...". Ben oui, c'est top de culpabiliser pour quelque chose qui n'était pas arrivé et sur lequel tu as aucune prise... Et si comme moi, tu finis par accoucher par césarienne malgré les 16h de travail, tu culpabilises aussi car tu as le mauvais sentiment d'avoir raté l'accouchement.
On enchaîne avec l'allaitement qu'on a envie de réussir à tout prix... Logique, puisqu'on a raté l'accouchement, il faut bien arriver à réussir la chose la plus naturelle au monde. C'est en tout cas ce que je croyais. Depuis, je sais que c'est comme les antibiotiques, réussir l'allaitement n'est pas automatique. Et puis on se rend compte que malgré toute sa bonne volonté, son acharnement, son envie et l'aide qu'on a su solliciter, on peut aussi "foirer" son allaitement. Vous conviendrez qu'utiliser le mot "foirer" dénote d'un niveau sournois de culpabilité....
Bref, à ce stade, vous l'aurez remarqué, il s'agit principalement d'auto-culpabilité. Je n'ai eu besoin de personne pour me sentir coupable, nulle...
Mais pour les plus chanceuses, on peut aussi et souvent se faire culpabiliser par les "Autres" (à ne pas confondre avec les Autres dans la série désormais célèbre Lost... quoi que ). Vous savez, ces Autres, qui peuvent être des amis, des collègues, mais aussi des parents, des inconnus, des médecins, des sages femmes, des journalistes, des inconnus dans la rue. Tout le monde est susceptible, à un moment ou à un autre, de faire une réflexion, bienveillante ou malveillante, ce n'est pas le propos, et qui a comme conséquence de culpabiliser direct.
"Ah bon, tu n'a pas pris ton congé pathologique?", " La péridurale, tu sais, c'est mauvais pour le bébé", "Attention, il ne faut pas stresser quand on est enceinte: ça fait grossir le bébé..." , "Vous voyez bien que votre bébé n'a pas encore repris son poids de naissance, il faut lui donner un biberon, madame !" , "Tu n'as pas essayé la leche league? Tu aurais du...", "Tu es en RTT ? Et il est où ton enfant? Chez la nounou? Ah..." , " Mais comment tu peux lui donner un petit pot?J'ai toujours donné à mon enfant que du fait maison, moi." , "2 ans et toujours pas propre? Tu es sûr que ce n'est pas trop tard?".
Bref, je vais arrêter de vous lister tout ce que j'ai pu entendre ... Les deux tiers ne m'ont jamais vraiment affecté. Ca ne fait pas plaisir, c'est vrai, mais j'ai réussi à faire la part des choses et ne pas me laisser déstabiliser à chaque occasion. Et heureusement. Je culpabilise suffisamment pour ne pas me rajouter celle des autres. Mais je me soigne, notamment grâce à ce blog.
Dès le moment magique où l'on se sent investit de la mission suprême de mener à bien la transformation du petit pois chiche en bébé en bonne santé, on commence à faire attention à tout et à culpabiliser au moindre bout de foie gras
Ensuite vient le moment fatidique de l'accouchement. Si comme moi tu paniques pour un rien, tu as certainement fait des cauchemars de type "Je vais crever en accouchant... laissant mon pauvre bébé orphelin...". Ben oui, c'est top de culpabiliser pour quelque chose qui n'était pas arrivé et sur lequel tu as aucune prise... Et si comme moi, tu finis par accoucher par césarienne malgré les 16h de travail, tu culpabilises aussi car tu as le mauvais sentiment d'avoir raté l'accouchement.
On enchaîne avec l'allaitement qu'on a envie de réussir à tout prix... Logique, puisqu'on a raté l'accouchement, il faut bien arriver à réussir la chose la plus naturelle au monde. C'est en tout cas ce que je croyais. Depuis, je sais que c'est comme les antibiotiques, réussir l'allaitement n'est pas automatique. Et puis on se rend compte que malgré toute sa bonne volonté, son acharnement, son envie et l'aide qu'on a su solliciter, on peut aussi "foirer" son allaitement. Vous conviendrez qu'utiliser le mot "foirer" dénote d'un niveau sournois de culpabilité....
Bref, à ce stade, vous l'aurez remarqué, il s'agit principalement d'auto-culpabilité. Je n'ai eu besoin de personne pour me sentir coupable, nulle...
Mais pour les plus chanceuses, on peut aussi et souvent se faire culpabiliser par les "Autres" (à ne pas confondre avec les Autres dans la série désormais célèbre Lost... quoi que ). Vous savez, ces Autres, qui peuvent être des amis, des collègues, mais aussi des parents, des inconnus, des médecins, des sages femmes, des journalistes, des inconnus dans la rue. Tout le monde est susceptible, à un moment ou à un autre, de faire une réflexion, bienveillante ou malveillante, ce n'est pas le propos, et qui a comme conséquence de culpabiliser direct.
"Ah bon, tu n'a pas pris ton congé pathologique?", " La péridurale, tu sais, c'est mauvais pour le bébé", "Attention, il ne faut pas stresser quand on est enceinte: ça fait grossir le bébé..." , "Vous voyez bien que votre bébé n'a pas encore repris son poids de naissance, il faut lui donner un biberon, madame !" , "Tu n'as pas essayé la leche league? Tu aurais du...", "Tu es en RTT ? Et il est où ton enfant? Chez la nounou? Ah..." , " Mais comment tu peux lui donner un petit pot?J'ai toujours donné à mon enfant que du fait maison, moi." , "2 ans et toujours pas propre? Tu es sûr que ce n'est pas trop tard?".
Bref, je vais arrêter de vous lister tout ce que j'ai pu entendre ... Les deux tiers ne m'ont jamais vraiment affecté. Ca ne fait pas plaisir, c'est vrai, mais j'ai réussi à faire la part des choses et ne pas me laisser déstabiliser à chaque occasion. Et heureusement. Je culpabilise suffisamment pour ne pas me rajouter celle des autres. Mais je me soigne, notamment grâce à ce blog.
Je sais qu'on ne peut pas être parfaits, et je n'ai, de toutes les façons, aucunement la prétention de l'être ou de le devenir. Mais je sais aussi que je suis en contrat avec ce sentiment de culpabilité et que je vais devoir tout simplement le gérer, du mieux que je peux.
Je suis la reine de la culpabilité en ce moment et lire ton article me fait du bien.
RépondreSupprimerAllez je vais essayer, j' ai bien dit essayer de moins subir cela
c'est ce qui fait de toi une bonne maman Oum !!! Une maman parfaite ça n'existe pas ou alors c'est vraiment pas drole. Puis l'amour que tu porte à ta fille c'est ce qui importe le plus les Autres ont s'en tape. C'est la société qui nous donne cette culpabilité a vouloir nous faire entrer dans un moule. Alors F…!
RépondreSupprimerohhhh que ça fait du bien de te lire.... j'aurai pu écrire le même article! merci... je me sens moins seule!!!
RépondreSupprimerIdem que marievdk! Très très vrai cet article. Merci
RépondreSupprimerBEn moi je n'ai jamais culpabilisé pour mes enfants en bas âge, même si j'ai eu de vilaines réflexions parce que je n'allaitais pas, que je donnais des petits pots et qu'il allait chez à la halte garderie ou plus tard à la crèche. Bref c'est aujourd'hui que je culpabilise avce le grand et ses problèmes, j'ai l'impression de tout faire de travers, de trop le disputer, de trop le priver, de trop lui passer de choses... c'était toujours trop ou pas assez je suis perdue totalement. Pas évident le rôle de parent en effet
RépondreSupprimerNaturellement, je culpabilise aussi beaucoup pour tout et n'mporte quoi, et meme des fosi pour des gens que je ne connais aps ... c'est maladif... pour madame ma fille, j'ai géré toute la grossesse en envoyant les gens se faire f*** . L'accouchement ça a été finger in ze nose. L'allaitement, foiré, et c'est là que l'auto-culpabilisation a fait son apparition, et pendant très longtemps. Pour les jumeaux, là, meme les médecins ils sont allé se faire cuire un oeuf, crois moi. Je savais EXACTEMENT ce qu'il se passait au fond de mon vagin et dans mon ventre, et c'est pas 3 contractions par heure dès le 4e mois qui ont fait qu'ils ont réussis à m'hospitaliser! et d'ailleurs on a provoqué à l'italienne (mdr), j'ai choisis la date de ma césarienne! toc!
RépondreSupprimerbref pour dire qu'aujourd'hui, culpabiliser pour les enfants à cause des autres, c'est fini. par contre, quand ce matin j'ai laissé la grande à l'ecole avec la cantine alors que je suis à la maison, ok, j'ai eu un petit remord :) :)
J'ai non pas un CDI mais j ai pris perpète avec la culpabilité! aussi je m efforce de penser à autre chose quand elle commence à m assaillir et me faire monter les larmes aux yeux !
RépondreSupprimerje suis tout à fait d'accord avec sandra... les autres et leurs clichés laissons les de côté... faisons de notre mieux... et c'est déjà beaucoup quand le "mieux" est parfois haut même pour nous même !
RépondreSupprimerEt tu veux que je te rassure ? Ca va de pire en pire. Parce que plus ils grandissent, plus on a de raison de culpabiliser... Pauvres de nous !
RépondreSupprimerj'ai lu ça dernièrement et ça résonne pas mal avec ton article je trouve!
RépondreSupprimerhttp://www.brindilles.fr/brindinfos/breves/c-est-pas-bieeeeeeeen-245.html
bizette!
Ca va, je me laisse pas trop démonter ni par moi-même ni par les autres. J'ai appris quelque chose d'essentiel, qui m'a permis de me pardonner beaucoup de "fautes" et d'avancer : on apprend de ses erreurs.
RépondreSupprimerDonc je n'ai pas du tout peur de me tromper, je sais que ce n'est pas grave.
Mère et culpabilité un pléonasme... et encore tu oublies Freud et tout ce qu'il fait peser sur nous...
RépondreSupprimerMoi je suis comme toi je culpabilise à outrance !
A très bientôt
Steph
Comme tu le dis si bien, on deient mère et on culpabilise de tout...
RépondreSupprimerSi seulement les gens pouvaient se taire!! (même si, comme toi, ça m'affecte peu, et c'est plus la culpabilité intérieure qui me ronge... Mais je pense que cette culpabilité est toute de même grandement induite par le "discours" général de la société...)
ça non ce n'est pas du scoop ;-) inévitable sentiment mais en effet les autres il faut les oublier!
RépondreSupprimertiens, je n'ai pas pensé un instant que je j'aurais pu laisser mon enfant orphelin à l'accouchement et heureusement, j'avais déjà d'autres choses en tête!
Il faut savoir prendre du recul sinon on passe son temps à regretter :)
RépondreSupprimerSurtout NE JAMAIS essayer d'être parfaite !! aplanir des défauts oui, faire attention à l'autre, oui, mais aux autres JAMAIS :-)
RépondreSupprimerMême si ce n'est pas facile, j'essaie de transformer la culpabilité en me disant "ça veut dire que je me pose des questions", donc que je ne suis pas toujours sûre de bien faire, mais j'avance. Et comme dit LMJ on apprend de ses erreurs... Mais ce sont surtout les mamans qui se posent ces questions-là, les papas moins ou carrément jamais !
RépondreSupprimerC'est tout à fait ça, un CDI avec la culpabilité...
RépondreSupprimerDur d'être maman parfois ...
Perso j'ai eut le droit par une collègue à "Tu ne veux pas allaiter ? mais tu es une mère indigne !" ou alors par un homme qui m'a demandé si j'allais demander la péridurale : "un accouchement n'est pas un accouchement s'il y a péridurale". J'aurais bien aimé le voir avec des contraction dans les reins pendant 16h.
RépondreSupprimerMaintenant que mes enfants sont grands (10 et 7 ans) j'ai grandi, j'écoute les conseils mais je ne prends que des petits bouts. Pour moi, nous sommes toutes des supers mamans lorsqu'on s'inquiètent pour nos petits. Il n'y a qu'un maman qui sait ce qu'a besoin son bébé.
Biz à toutes les mamans
ouais on est mal etre mère c'est compliqué mais c'est si bon :))
RépondreSupprimer@madamezazaofmars: Ben oui, essayer c'est déjà faire un premier pas géant :)
RépondreSupprimer@Sand: Merci ma grande ! Je préfère tellement être une bonne maman qu'une maman parfaite. Ce n'est pas mon ambition...
@marievdk: mais je t'en prie, moi de même, à vous lire, je me sens aussi moins seule!!!
@Justine: Merci à toi de me lire :)
@maman@home: Je suis sûre que ça ne s'arrange pas avec l'âge effectivement...
@juju: Je culpabilise souvent toute seule dans mon coin, pas besoin des Autres pour y arriver.... même si j'avoue que ce n'est pas très plaisant !
RépondreSupprimer@cleopat: Je n'aurais pas pu dire mieux :)
@Virginie B: Faisons de notre mieux, devrait être notre devise !
@isa-monblogdemaman: c'est d'ailleurs notre discussion de ce vendredi qui m'a fait écrire ce billet. Je présume que tu es bien rentrée alors? :)
@Julie | rock @ lulu: ah oui, je n'avais pas vu: excellent !
@La Mère Joie: Je n'ai pas peur de me tromper non plus, c'est comme qu'on apprend c'est sûr ... Le sentiment de culpabilité c'est plus par rapport à l'envie de faire mieux alors qu'on ne ne peut pas, pour une raison ou une autre ...
RépondreSupprimer@Ma poussette à Paris: n'est-ce pas?:)
@LMO: Le discours général de la société, grrrh... Tellement contradictoire et tellement moralisateur...
et attends qu'ils aient grandis ! ce ne sont plus les autres qui te font culpabiliser, ils s'en chargent très bien tout seuls ! "tu ne t'occupes JAMAIS de nous" est la phrase préférée de mon grand de 12 ans qui ne sait pas s'occuper seul plus de 5mn et est donc constamment dans mes pattes à raler...
RépondreSupprimerEn fait, il me semble que la maman est toute prête par essence à culpabiliser. On te fait un tas de réflexions dans la vie (tu portes des talons, c'est pas bon pour le dos ; tu portes pas de talons du tout ? c'est pas bon pour la voûte plantaire... etc) mais à chaque fois que les commentaires concernent ton marmot, tu culpabilises (je dis "tu", mais je pense "je", hein !)
RépondreSupprimerChaque couple élève son enfant à sa manière, il fait du mieux qu'il peut en y mettant beaucoup d'amour.
RépondreSupprimerCertains parents (autres !) prétendent tout connaître et donnent des conseils en vous faisant culpabiliser ! De quoi se mêlent-ils ? Ils sont parents comme vous et moi sauf qu'ils se croient supérieurs et plus intelligents ! Qu'ils s'occupent de leurs mômes au lieu de donner des leçons !
Pourquoi s'occuper de l'herbe du voisin si on est satisfait de la sienne ?