mercredi 3 décembre 2014

Le congé sabbatique ...


Prendre un congé sabbatique, voilà une idée qui me hante depuis quelques temps. 3 mois, 6 mois voire un an: je n'ai pas encore d'idée précise de quand, combien de temps, comment mais je sais que j'ai besoin de repartir du bon pied.

Quand les batteries ne se rechargent plus, quand la fonction veille ne s'active plus, quand l'aiguille du réservoir reste toujours dangereusement proche de zéro, c'est qu'il est urgent de tout débrancher, de forcer un arrêt ... avant de redémarrer.

Je ne sais pas si c'est du burn out, de l'épuisement, d'un ras-le-bol capricieux, d'une dépression bien enracinée, d'un mélange de tout ça et d'autres choses {in}avouables. Quelque soit le nom de la bête, je sais que j'ai besoin d'une pause pour souffler, me poser, m'ennuyer mais aussi pour faire une mise au point sur ma vie, me projeter dans l'avenir et peut-être trouver un nouvel élan.

J'aime bien ce que je fais aujourd'hui, cela me permet de concilier une une vie professionnelle intéressante avec ma vie de famille qui reste ma priorité.  Mais il faut être lucide: mon projet bien qu'enrichissant n'est nullement viable à long terme.  Je me dois de réfléchir à ma prochaine étape, ou "journey" comme le disent si bien les ricains.

J'aimerai faire cette pause ... mais j'ai peur ...

Peur de me lancer sans projet, sans bouée de sauvetage, en détruisant mes réalisations à aujourd'hui et avoir encore plus de mal à (re)démarrer.
Peur de perdre du temps, de ne rien tirer de positif de cette exercice, de tourner en rond comme un ours en cage ...

Pourrais-je vraiment profiter de ce temps "mort" pour pouvoir aller de l'avant? Arriverais-je à me reconnecter à mes sens, mes sensations? A écouter mon corps, ses besoins?

L'idée me hante mais m'effraie en même temps. Quand j'y pense, je suis pleine d'appréhension, au lieu de me sentir inspirée, excitée. C'est qu'il y a certainement encore du chemin à faire, dans ma tête, avant de prendre ce nouveau virage. On en reparle en 2015?




16 commentaires:

  1. Oula ! Pas un billet très gai tout ça ...

    Je souhaite que, quelque soit ta décision, se soit la bonne pour toi !

    Et je te trouve déjà bien courageuse et lucide d'avoir mis des mots sur ce mal-être.

    Courage et plein d'ondes positives pour toi.

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    1. Merci ! Ça m'a aidé effectivement à mettre les points sur les i et reconnaître ce besoin mais le chemin est encore long ...

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  2. Te connaissant, tu rebondiras toujours. Fais ce que tu sens au plus profond de toi.

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  3. J'espère que tu trouveras tes réponses...c'est une belle idée je trouve!

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    1. Une belle idée oui mais il faut encore pouvoir la réaliser ....

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  4. Bon courage <3
    J'ai le défaut de vivre au présent. Je ne pense pas à demain donc même si je sais que moi aussi je devrais penser un jour à autre chose professionnellement parlant, je n'y pense pas ...

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    1. J'essaye de vivre au présent, la plupart du temps mais j'ai besoin de me projeter tous les 5 ans à peu près :)

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  5. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  6. Ce n'est pas très fréquent en France, mais moi aussi je suis d'avis que cela peut être salutaire, et surtout ouvrir plein de nouvelles portes et d'opportunités jusque là inimaginées. J'ai dû faire un congé sabattique 'forcé' pendant une expatriation (où je ne pouvais pas avoir de visa de travail). Puis deux ans après j'ai fait un autre break de 6 mois où je suis passée du conseil en marketing (ma carrière) aux salles d'accouchement (comme doula!). En fait 5 ans et 18 mois après ces breaks respectifs, je me rends compte qu'en terme d'épanouissement ET d'évolution de carrière, ces expériences ont été clefs (et je suis de retour dans le conseil en marketing plus motivée et inspirée que jamais). Il ne faut pas avoir peur, surtout quand on est pleine de ressources et multi-skilled comme toi, avec un esprit entreprenarial. Le seul conseil peut-être que je pourrais te donner c'est que si le congé est court (3, 6 mois, c'est en fait très court pour effectuer un virage) il faut l'avoir bien préparé avant (formation, voyage, etc, par exemple commencer la formation avant le vrai break, etc). Changer d'endroit aide aussi, alors si vous pouvez partir en famille encore mieux! Si tu veux continuer cette discussion en previée, n'hésite pas!

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    1. En effet, il faut bien préparer cette étape comme tu dis... au risque de prendre du temps et qu'on se retrouve encore plus perdu à la fin. Merci Morgane d'avoir partagé ton vécu, j'ai aussi un background dans le marketing mais je n'ai pas fait de virage à 180° comme toi :)

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  7. Nous en avons un peu discuté en live et je te comprends... si je pouvais je le ferais demain mais peut être c'est plus simple quand on est sûr de retrouver son travail à l'arrivée... en tout cas si tu as quelques mois déjà ça peut être salutaire en effet... bises

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    1. C'est clair que le côté financier est une vraie variable à prendre en compte ! Ça ne se fait pas à la légère, surtout quand on a une famille et ce qui va avec ...

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  8. Je comprends totalement ton envie. C'est de plus en plus fréquent aussi j'ai l'impression cette envie de faire un break, de faire totalement autre chose... Certains font des tours du monde, d'autres s'expatrient, vont monter une entreprise... Perso je ne sais toujours pas ce que je ferai quand je serai grande mais la perspective de travailler toute ma vie en entreprise ne m'éclate pas des masses :-o Mais j'ai la chance de pouvoir prendre des congés maternités très longs qui me permettent justement de faire des breaks, de me recentrer sur ma famille, de prendre le temps... (à défaut d'en profiter pour penser reconversion pro). Tout dépend aussi si tu es dans un job qui te permet de faire une pause quelques temps ou si ça t'oblige à démissionner... Quoi qu'il en soit ce projet à l'air de mûrir doucement donc il se réalisera certainement en temps voulu :)

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  9. Je veux bien connaitre la suite de l'histoire quand tu l'auras écrite, parce que pareil ici... surtout là que la famille va s'agrandir et que déjà avant c'était chaud chaud...
    Courage en tous cas!!

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  10. Il y a déjà une grainé de posé. en l'arrosant une belle plante grandira. Et le flippe, je crois que c'est tout à fait raisonnable. bonne suite.

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