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vendredi 26 mai 2017

Mon challenge 30 jours de mieux-être

Demain c'est très probablement le 1er jour du mois de Ramadan. Un mois de spiritualité, de convivialité et d'introspection. C'est un mois où beaucoup de mes habitudes changent, où je me sens généralement plus sereine, plus légère.

C'est aussi une belle excuse pour commencer ce défi auquel je pense depuis un certain temps déjà. Un challenge*, sur 30 jours, pour me débarrasser de ce qui peut m'encombrer, me polluer au quotidien et peut-être même m'aider à y voir plus clair.

Comment ça marche? C'est très simple : une consigne par jour à faire, tous les jours sur 30 jours. Mon challenge commence donc demain, samedi 27.05. Si ça vous intéresse, n'hésitez surtout pas à imprimer ou reprendre cette fiche pour le faire chez vous. Et on se dit, à dans 30 jours?



* largement inspiré de celui de la bloguese Anuchka Rees et son minimalism challenge.



Et voici mes impressions au fur et à mesure :

Jour 1 - Ranger mon sac - Niveau de difficulté «««««
Assez facile donc cette première tâche, surtout avec un petit sac en bandoulière. Mais j'y retrouvé un tas de petits papiers qui ont besoin d'être rangés, à leur tour.

Jour 2 - Méditer 5 mn - Niveau de difficulté «««««
J'ai utilisé la première vidéo sur youtube en tapant 5mn de méditation. J'avoue c'était un peu difficile mais je m'y attendais. Je n'ai pas arrêté de bailler pendant ces 5mns et les pensées se bousculaient dans ma tête sans répit. Difficile en fait de se concentrer sur une seule chose à la fois (les yeux, la respiration), mais ça, je m'y attendais un peu.

Jour 3 - Une journée sans râler - Niveau de difficulté «««««
Quand la première phrase que tu prononces le matin en se levant n'est pas Bonjour mais "Purée, cette journée va être longue", c'est que la journée sans râler risque d'être difficile et ça l'était. Je ne peux pas dire que j'ai réussi à 100% mais disons 80%  ... si je ne compte pas toutes les fois où j'ai râlé dans ma tête !

Jour 4 - Une journée sans médias sociaux  - Niveau de difficulté «««««
Finalement un peu moins difficile que la journée sans râler ... et surtout c'était très libérateur ! Le truc c'est qu'il faut désactiver TOUTES les notifications ! Au début, ma main allait machinalement vers le téléphone pour lire les notifications que je recevais assez souvent. Une fois ces notifs désactivées, j'étais beaucoup plus efficace et j'ai même eu le temps de lire beaucoup d'articles pros en attente. Une mesure à adopter une fois par semaine dorénavant !

Jour 5 - Ranger mon bureau virtuel - Niveau de difficulté «««««
Ici, j'ai du retrouvé mon ancien ordi car l'actuel, tout neuf tout beau, était encore vide de tout dossier encombrant sur le desktop. Cela m'a pris une petite heure pour tout archiver/classer/supprimer ... il me reste un dossier [A RANGER] avec + de 11000 photos récupérées après le crash de mon disque dur. On va donc dire work in progress ...

Jour 6 - Une journée sans Candy Crush - Niveau de difficulté «««««
C'est finalement ce qui a été le plus facile. Il faut dire que c'est plutôt cyclique chez moi. Il y a des semaines où je suis à fond et parfois il peut se passer plusieurs jours avant de commencer une partie.

Jour 7 - Une journée sans regarder les mails persos  - Niveau de difficulté«««««
Encore un défi dans mes cordes même si j'ai du faire preuve de self-control. Cela m'a permis de me concentrer encore une fois sur l'essentiel. A renouveler !

Jour 8 - Se désinscrire de 5 groupes FB  - Niveau de difficulté «««««
Facile et surtout, ô combien nécessaire ! Je me suis rendue compte que j'étais membre de pleins de groupes Facebook, sans avoir rien demandé à personne. Ce sont donc une dizaine de groupes à qui j'ai dit Adieu !

Jour 9 - Trier ma trousse de cosmétiques - Niveau de difficulté «««««
Je crois un des plus faciles vu que ma trousse est finalement toute riquiqui ... j'ai jeté un fard à paupières et un crayon noir pour les yeux qui avaient l'air douteux mais surtout, cela m'a réconforté dans l'idée que je ne mets pas beaucoup de maquillage et que je n'avais pas besoin d'en racheter.

Jour 10 - Trier mes magazines  - Niveau de difficulté «««««
Je pensais, à tort, n'avoir pas beaucoup de magazines mais finalement, j'ai en un paquet qui prend la poussière dans un coin sans parler de tous les magazines éparpillés ici et là. Ce tri m'a permis de jeter les vieux magazines, donner ceux en bon état et mettre de côté ceux toujours pas lu et qui m'intéressent un chouïa. A renouveler régulièrement.

Jour 11 - Se désinscrire de 10 newsletters - Niveau de difficulté «««««
C'était vraiment nécessaire : il y a des jours où ma boîte perso ne reçoit que des newsletters poussant à l'achat. Finalement, je me suis lâchée et je me suis désinscrite à plus de 10 newsletters. Mission accomplie.

Jour 12 - Méditer 10mn  - Niveau de difficulté «««««
Cette fois-ci, javais anticipé et j'ai utilisé l'appli Mind pour faire ma séance de 10mn. Les 10 premières séances sont gratuites et très bien faites. La navigation est facile, le graphisme au top et la voix très apaisante. Je n'ai pas senti les 10mn passer et cela m'a donné envie d'en refaire de façon plus régulière.

Jour 13 - Faire le tri des photos 2017 sur mon iPhone - Niveau de difficulté «««««Très difficile de faire le tri vu la quantité de photos que je prends sans parler des captures d'écran de choses qui me semblent utiles sur le moment ... mais qui ne le sont pas vraiment. J'ai commencé d'ailleurs par sauvegarder les photos 2017 mais je suis loin d'avoir tout trié/ sauvegardé ou supprimé ce dont je n'ai plus besoin. On va dire work still in progress.

Jour 14 - Evaluer mes 5 derniers achats  - Niveau de difficulté «««««
Je ne sais pas si c'est le Ramadan mais mes 5 derniers achats concernaient les courses de la maison ... mais aussi des photos que j'ai enfin pu développer. Au fur et à mesure de ce défi, j'arrive à identifier ce qui me pose problème et l'achat futile/inutile n'est pas forcément d'actualité chez moi.

Jour 15 - Une journée sans acheter - Niveau de difficulté «««««
Dans la même veine que la veille, finalement j'ai très bien passé cette journée sans dépenser un rond. Et de façon générale, je peux rester plusieurs semaines sans dépenser - hors courses alimentaires.

Jour 16 - Tester une nouvelle recette  - Niveau de difficulté «««««
Au début, l'idée était de dépoussiérer mes livres de recette qui prennent de la poussière dans ma cuisine ... et puis, comme je manquais d'ingrédients, j'ai improvisé une nouvelle recette de verrine, une espèce de cheesecake déstructuré. Pour cela, j'ai sorti mes très belles verrines reçues en cadeau de mariage il y a une bonne dizaine d'années maintenant et ja-mais utilisées ! Il était plus que temps. Et le résultat? Il en restait plus une miette (de spéculoos) !

Jour 17- Faire le tri des amis Facebook - Niveau de difficulté «««««
Houston, we have a problem. Trop d'amis sur FB, dont 80% qui n'interagissent jamais avec moi sans parler des profils de concours ou de ceux qui relayent que des hoax. Donc le pourquoi du comment est pertinent, le procédé un peu moins. Car il faut aller sur ces profils un par un pour les désactiver et ça prend un temps fou. J'ai réussi à en supprimer une petite centaine mais il me reste encore + 500 à revoir. Work in progress donc.

Jour 18 - Lister 5 choses qui me rendent heureuse  - Niveau de difficulté «««««
Au début, je voyais cet exercice comme une véritable montagne à affranchir. J'ai listé la première chose qui m'est venue très vite, presque sans réfléchir et puis, plus rien. C'était assez déconcertant, et j'ai commencé à fouiller dans mes souvenirs, à penser aux derniers moments où je me suis sentie vraiment heureuse ... et puis le reste est venu également, un mélange de choses nécessaires et futiles également - comme ce verre de Coca Light bien frais, après une bonne journée de travail, où les températures frôlent les 30°. Car le bonheur, c'est aussi les petites choses simples du quotidien.

Jour 19 - Ranger ma table de nuit  - Niveau de difficulté «««««
J'ai une petite table de nuit sur laquelle déborde ma pile à lire. Une tâche donc facile mais qui prend un peu de temps. Cela m'a permis de retrouver plein de livres pour tenir cet été et éviter ainsi des dépenses supplémentaires !

Jour 20 - Méditer 15 minutes - Niveau de difficulté «««««
Pour cette séance de méditation, j'ai choisi une vidéo sur youtube de scan corporel. Il s'agit d'observer les sensations de son corps des orteils jusqu'au cuir chevelu, zone par zone. L'idée est "d'observer ces états un moment à la fois, sans jugements". J'ai eu beaucoup de mal à faire la partie sans jugements : avec ce scan corporel, je n'ai ressenti que des sensations négatives. Résultat de la séance: je me suis sentie plus fatiguée que quand je l'ai commencé.

Jour 21 - Dormir une heure plutôt que d'habitude - Niveau de difficulté «««««
C'est là où on comprend que le sommeil ne se télécommande pas. Même si je me suis mise dans le lit une heure plutôt que d'habitude, le marchand de sable était vraisemblablement, occupé ailleurs.

Jour 22 - Reprendre contact avec une amie de longue date - Niveau de difficulté «««««
C'était quelque chose que j'avais envie de faire il y a longtemps. Après un petit mail envoyé, rdv est pris pour boire un verre après le Ramadan !

Jour 23 - Faire 3mn d’exercices de respiration - Niveau de difficulté «««««
Pour cet exercice, j'ai utilisé une technique apprise chez mon kiné: prendre une longue inspiration par le nez pendant 5 secondes en gonflant le ventre et expirer lentement par la bouche comme si on soufflait dans une paille jusqu'à ce que le ventre reprenne sa forme initiale.
Mais, comme pour la médiation, prendre le temps de me concentrer sur ma respiration ne fut pas chose aisée. Les idées - surtout les moins agréables - ont tendance à se bousculer dans ma tête m'empêchant de me dédier à cet exercice et perdant ainsi le fil de l'inspiration/expiration.

mercredi 13 juillet 2016

{City Guide} 36 heures à Milan



Partir en week-end, sans enfant, sans mari, retrouver ses amis, l'insouciance et les souvenirs qui vont avec ... J'en ai rêvé depuis un long moment et j'ai finalement sauté le pas le week-end dernier. J'ai profité d'un déplacement à Genève pour retrouver des amis pas vus depuis 8 ans. On s'est donné rdv à Milan. Vendredi soir je prends donc le train direction l'Italie, un long périple de 4 heures tout de même mais j'étais heureuse de retrouver mes chers amis.

La dernière fois qu' j'étais en Italie c'était l'année dernière, pendant les vacances d'Avril où on a fait un périple en famille : Bologne, Florence, Pise, Venice et Vérone. On a passé un super voyage, profité de chaque instant sans parler bien entendu de la dégustation des mets italiens les uns plus succulents que les autres.

Ce week-end n'était pas une exception. C'était tout simplement parfait pour décompresser, se retrouver et profiter da la jolie ville qu'est Milano. On en a profité pour se raconter le temps qui est passé trop vite, mais aussi pour faire quelques visites et quelques boutiques et profiter de la gastronomie italienne.

Si vous avez donc 36 heures à passer à Milan, voici mes petites adresses pour en profiter:

Que visiter absolument?

En un week-end, on n'a pas le temps de visiter beaucoup d'endroits mais El Duomo reste le monument incontournable ! Cette bâtisse impressionnante de style gothique est la 3ème plus grande église du monde. La construction de la cathédrale a commencé au 14ème siècle mais ne fut achevé que 5 sicèles plus tard. Ornée de 2000 statues et d'une centaine de flèches, El Duomo est impressionnant et domine la place qui porte le même nom. Le spectacle est encore plus époustouflant la nuit ... mais on y reviendra par la suite !




Le Duomo est stratégiquement bien placé avec la Galleria Vittorio Emmanuele II (El secundo, et non Due, comme me l'a gentiment fait remarquer mon ami suisse italien) sur la droite - si on a le Duomo derrière son dos. Cette galerie du 19ème siècle est une pure merveille: que ça soit le carrelage au sol ou la voûte de verre et d'acier, on ne peut qu'admirer ce beau passage qui contient un nombre impressionnant de boutiques de luxe.





Au bout de la gallerie, en traversant la route, on se trouve nez à nez avec la Scala de Milan, moins impressionnante en vrai de l'extérieur. Mais je parie que l'intérieur est somptueux: un beau prétexte pour revenir très vite à Milan.

Entre la Scala et la boutique Trussardier, se trouve le Quartier Brera, un vrai coup de coeur en ce qui me concerne avec ses rues pavées, ses petits cafés et boutiques au charme bohème. Un quartier calme, qui a gardé son authenticité, aux antipodes de la jolie mais si bruyante place Duomo.









Où loger?

NH Hotel Touring (2, Via Ugo Tarchetti)
Un hôtel 4 étoiles à 10mn à pied de la gare, à 15mn à pied d'El Duomu. Chambre spacieuse, lits comfortables, clim qui fonctionne parfaitement (très important dans une ville où les températures ont dépassé les 30° ce week-end). Très bon rapprot qualité prix avec le petit déjeuner servi jusqu'à 11h le samedi, et jusqu'à midi le dimanche.
| Note de cœur: ★★★★







Où shopper?

Pour se réfugier de la chaleur ambiante, direction La Rinascente (3, Via Sante Radegond) sur la place, c'est l'équivalent des Galeries Lafaeyette locales. J'avais surtout pour mission d'acheter un portefeuille pour une amie mais pour ceux qui veulent shopper de la marque italienne, je suis sûre qu'il y a de quoi y passer tout son week-end. Car oui, même le dimanche La Rinascente est ouvert.
| Note de cœur: ★★★

Dans le quartier de Brera, j'ai succombé au charme de la Rigadritto (6, via Brera), une petite boutique tenue par une dame charmante et très sympa, qui propose une jolie sélection très originale de cartes, de carnets, de stylos, de cahiers et plein de petits articles chouettes. C'est le genre de boutique où je me ruinerai avec plaisir.
| Note de cœur: ★★★★



Désormais, ma nouvelle boutique préférée de fringues c'est officelement COS (5, Corso Venezia)!
Une chaîne de magasins que je découvre donc à Milan mais il semblerait qu'on trouve quelques adresses en France aussi. Des lignes basiques, des coupes droites, des couleurs simples. Bref, tout ce que j'aime. J'ai d'ailleurs craqué pour une jolie chemise et ... une robe ! Ceux qui me connaissent vous diront que c'est un événement en soi.
| Note de cœur: ★★★★

Où manger?

On évite de manger sur la place et on emprunte une des petites ruelles derrière la galerie pour une bonne salade, un bon plat de pâtes ou de pizza au Charleston (8 Piazza Liberty). Les prix ne sont pas forcèment tout petits mais les produits sont bons et le service efficace et rapide.
| Note de cœur: ★★★

Le soir, nous avions réservé une table au Signorvino sur les bons conseils d'un ami Milanais (Angolo C.so Vittorio Emanuele). C'est pile sur la place, derrière El Duomo donc à priori dans un endroit très touristique mais la carte est succulente, variée, originale mélangeant les classiques italiens et les bons produits du pays. Mention spéciale pour les hors d'oeuvres à partager (ou pas). N'hésitez pas à demander une place avec vue sur El Duomo au premier étage, réservations recommandées.
| Note de cœur: ★★★★★

Pour une salade ou une focacia au Bresaola sur le pouce, le Princi Bread (21, Corso Venezia) est parfait. On peut manger sur place ou commander à emporter pour manger par exemple au parc  Indro Montanelli à 5mn de là. Seul petit bémol : le service un peu caothique à l'heure de pointe.
| Note de cœur: ★★★★★

Malgré plusieurs séjours en Italie, c'est la première fois que je découvre la Fior Di Latte - Fleur de Lait. Avec un nom si poétique pour une glace principalement à base de lait, je ne pouvais que succomber. Et c'est chez Cioccolati Italiani (4, Via S. Raffaele), une gelataria à quelques pas d'El Duomo que j'ai trouvé mon bonheur.  Le Happy Cone, une glace combinant nutella et plusieurs boules de glace a ravi les papilles de mes amis.
| Note de cœur: ★★★★★


Et pour faire le plein de petits chocolats voire succomber à la deuxième glace de la journée (ou plus, je ne critique pas), direction Cioccogelateria Venchi (21, Piazza dei Mercanti), une jolie petite boutique gelateria x chocolaterie.
| Note de cœur: ★★★

Où boire un verre?

Un seul endroit à ne pas rater : la terrasse de La Rinascente, ouverte jusqu'à minuit, pour une vue imprenable sur El Duomo. On dîne ailleurs, on ne prend pas de dessert. Et avant de se rendre sur le rooftop, on passe au Food Hall de la Rinascente (également ouvert jusqu'à minuit) pour faire le plein de macarons à déguster avec un bon cocktail et El Duomo en toile de fond.
| Note de cœur: ★★★★



Ciao tutti !

vendredi 1 avril 2016

Un premier avril sans saveur.


Il m’est arrivé quelque chose de magique pendant nos  3 semaines de vacances en Polynésie : j’étais complétement déconnectée.  Je n’avais pas ou alors que peu de connexion internet, juste suffisamment pour pouvoir poster une à deux photos par jour, et encore …

On ne regardait pas la télé, ou alors on ne regardait que la section météo pour  avoir des nouvelles de la « dépression » qui menaçait les Îles du vent et qui pouvait altérer notre programme de visite de la Polynésie. Je ne suivais pas ou peu les médias sociaux, ne lisais pas les journaux et ne me laissais donc pas envahir, agresser, par toutes les horribles choses qui se passent partout dans le monde. J'étais dans une petite bulle.



Et puis  comme toute chose à une fin, surtout les bonnes choses, retour à la vie normale. Et retour à ma réalité de privilégiée. En bonne santé, bien entourée, avec un travail, une famille et des amis qui m’aiment. Avec un accès à l’eau potable, à l’électricité, à Internet et même Netflix depuis peu (pas mais pas encore la nouvelle saison de House of Cards !!!!). Je peux sortir, m’amuser, faire des projets d’escapades et de voyages, et même avoir des rêves à nourrir et à caresser.

Mais la réalité de ce qui se passe ailleurs me rattrape à tous les moments de la journée.

Des fous qui se prétendent musulmans et qui se font exploser sans discernement, emportant avec eux grands et petits, pour je ne sais quel projet idéologique ou récompense céleste fumeuse. Afghanistan, Nigeria, Turquie, Belgique, France, Irak, Libye, Tunisie, Indonésie, Pakistan, Syrie, Irak, Mali, Côte d’Ivoire et j’en oublie certainement d’autres.  Des pays meurtris, des familles déchirées, des populations apeurées, tristes, en colère…

Des pays en guerre, avec comme victimes des innocents, encore et toujours, qui n’ont plus  le privilège, comme moi, comme toi, d’avoir des projets et de caresser des rêves, si ce n’est celui de survivre chaque jour à la fois. Des petits et des grands, qui n’ont rien demandé à personne. Qui se sont réveillés un jour, moche, pour ne plus trouver de toit sur leurs têtes. Ces gens, ça aurait pu être moi, toi. La seule chance qu’on a, est celle d’être né ailleurs. Donc aucun mérite. De la chance, tout simplement.

Des pays qui se déchirent avec des mots, des gestes, qui montent les uns contre les autres. Des pays démocratiques, qui aiment donner l’exemple mais qui oublient de balayer devant leurs portes. Des ministres qui ne pèsent pas le poids de leurs mots et font des comparaisons foireuses, des élus qui alimentent le feu et brandissent un doigt accusateur vers des personnes, comme moi, comme toi, qui n’ont rien demandé à personne et qui veulent bien aussi continuer à caresser leurs rêves, sans avoir peur de discriminations, voire d’agressions dans une allée mal éclairée.

On se focalise sur les intentions cachées derrière un bout de tissu sur la tête, on chipote sur la longueur d’une jupe et la largeur d’une robe. On confond, on met tout le monde dans le même sac.
On oublie les vrais problèmes, le manque d’espoir chez les jeunes, les toxicités qui nourrissent nos corps, nos cœurs et nos âmes. On regarde arriver la haine et le racisme qui galopent, cheveux dans le vent,  mais dans la main et qui s’installent tranquillement, sans que ça dérange grand monde.

Aujourd’hui c’est le 1er Avril. Et je n’ai pas le cœur à la légèreté. Ma raison me dit d’arrêter de lire les journaux,  de suivre les médias sociaux mais mon cœur n’est pas dupe. La souffrance est là, la tristesse et la colère aussi. Ainsi que la haine et l’hypocrisie.  Et ce n’est pas en se coupant du monde, que sa détresse dispaîtra.

lundi 2 novembre 2015

C'est quoi le bonheur?



Il y a une semaine ou presque, j’ai eu 39 ans. Je n’ai pas soufflé 39 bougies sur un beau gâteau fourré à la crème mais j’ai passé une belle soirée, en compagnie de MMM et Mademoiselle, dans un super restaurant à Casablanca, avec vue sur l’Atlantique.

Depuis quelques années, à chaque anniversaire, c’est un peu la même question que je me pose. Qu’est ce qui me rend heureuse ? Et la réponse est un peu la même, à chaque fois. Je ne sais pas. Je ne sais vraiment pas.  L’impression de ne plus vraiment avoir d’aspirations, ou inspirations. De vivre au jour le jour, d’être finalement contente de ce que j’ai, de ce que je vis mais sans cette petite étincelle qui nous donne parfois des ailes pour aller de l’avant.

Ces derniers mois, j’ai eu le sentiment d’être prise dans un tourbillon. Beaucoup de projets professionnels qui m’ont finalement bien occupé. Aucun vraiment que j’ai pu ou que j’ai pensé refuser. Une espèce de boulimie professionnelle, certainement liée à mon statut de freelance. La peur de dire non, et de ne plus être considéré à la prochaine mission.
Résultat : un planning ultra serré où un imprévu, aussi petit soit-il, vient dérouiller complètement la machine.

Et c’est fatiguant. C’est usant.

Et c’est là aussi que la petite étincelle, que j’appelle le bonheur, devrait prendre le relais : faire des projets d’avenir, se projeter, penser à ces petites choses qui donnent le sourire aux lèvres et au cœur.
Mais à la place, il y a rien. Le vide, l’écho de mes pensées qui se bousculent et m’empêchent souvent de dormir.

Et quand j’ose en parler, je ne pense pas trouver les mots qu’il faut pour faire part, aux autres, de ce qui se passe vraiment en mon fort intérieur. On a l’impression que je me plains, pour la nième fois, alors que franchement, « je ne devrais pas ». On a l’impression que je me plains, pour la nième fois, alors que franchement, et je le sais, c’est pénible pour tout le monde.

Résultat ? Je culpabilise. Je culpabilise de me plaindre, je culpabilise de ne pas me sentir heureuse, je culpabilise d’avoir cet état d’esprit.  Puis je cherche une petite étoile, un bout d’arc en ciel, ce petit je-ne sais-quoi qui m’aidera à voir au moins le verre à moitié plein. Et je tente la gratitude. Counting my blessings comme le disent si bien les ricains : ma fille, ma famille, mes amis, mon job, ma santé … ma vie. Ça m’apaise, me réchauffe le corps et le cœur … jusqu’au prochain épisode.


mardi 9 juin 2015

Ces pensées qui épuisent ...

Depuis que je suis maman, il y a quelque chose qui ne me lâche plus, la culpabilité maternelle. Je l'avais même comparé à un CDI tellement je lui trouvais un Caractère à Durée Indeterminée.

Mais ce que j'ai omis de voir en face, c'est que cette culpabilité va de pair avec ces pensées qui n'arrêtent jamais de tourner dans ma tête, ces pensées qui épuisent plus que le quotidien et le train train qui va avec.

C'est très simple. J'ai l'impression que mon cerveau ne s'arrête jamais.

Je pense à ma fille et ce qu'elle fait à l'école,  ses activités et l'accompagnement qui s'organise autour plusieurs fois par semaine, ses habits et ses lectures, le temps d'exposition aux écrans, le tri constant à faire dans ses affaires et ses jouets, son éducation, son temps de sommeil et son temps de repos.
Je pense à l'intendance de la maison, à notre alimentation pas trop sucrée-ni trop grasse- équilibrée au maximum- avec des produits frais, variés, de saison et achetés du marché et pas ramenés de l'autre bout du monde.
Je pense aux factures qu'il faut régler, sous peine d'avoir son internet ou téléphone coupé, si vital à mon travil.
Je pense aux prestations que je dois facturer, à ma mission en cours de réalisation et la satisfaction de mon client, aux autres clients que je dois démarcher/trouver pour mes futures missions, à la comptabilité que je dois gérer.
Je pense au sport que je n'ai pas le temps de faire, au pantalon que je dois m'acheter car l'autre s'est déchiré mais quelle marque vais-je pouvoir choisir qui irait à mon 46 sans pour autant acheter chez une marque ayant sur-exploitée des travailleurs sans défense dans un de ses fameux sweatshops.
Je pense à ce rdv que je dois prendre chez le médecin, le dentiste et la dermato, à cette ordonnance d'IRM que je dois refaire car la date est dépassée depuis belle lurette et à mes cheveux qui n'ont pas vu de coiffeur depuis le siècle dernier (ou presque).
Je pense à mon couple, à mon mari, si nous sommes sur le bon chemin ou si nous sommes au contraire aveuglés par le quotidien qui nous empêche de voir le mur en face.

Je pense à tout ceci et bien d'autres choses encore. A des choses plus graves et beaucoup plus futiles.

Je pense à tout ceci et bien d'autres choses encore. Constamment. Tout le temps. Nuit et jour.

Et ça m'épuise.

Il n'y a pas d'autres mots ou d'autres qualificatifs. Pas d'adjectifs pour atténuer ou grossir le trait. Juste, ça m'épuise. Comme juste Leblanc, sauf que c'est beaucoup moins drôle et pas digne d'un dîner de con.

Ca m'épuise, je le sens dans mes orteils, dans mes yeux, dans mon ventre, dans ma gorge, dans mes bras et mes doigts de main... et le fait d'y penser, m'épuise encore et encore.

Alors que faire? Faire une pause? Oui, mais sur quoi, sur qui, avec quoi ...




mardi 17 mars 2015

Photographier les gens dans la rue ...



Depuis quelques années, je me passionne de plus en plus pour la photographie. La naissance de ma fille y est pour beaucoup mais aussi l'écriture de ce blog et nos différents voyages. Ma passion a commencé avec l'envie de garder une trace écrite de nos souvenirs en famille ; une trace qui avait besoin d'être accompagnée par des photos.

L'envie a évolué avec le temps pour céder la place à une autre envie, celle de simplement capturer les petits détails de la vie: des portes, des maisons, des fleurs, des reflets ... La composition de mes photos évoluent souvent autour de ma fille, il y a qu'à voir mon fil instagram pour s'en convaincre.

Mais j'ai envie de capturer le reste aussi, les gens croisés dans la rue, leurs petits détails intéressants, leurs émotions ... mais je n'y arrive pas. Il y a une barrière (in)visible qui se dresse, qui m'empêche de prendre en photo cette dame lavant son linge au bord de la rivière sur une route perdue du Sud du Maroc, ou cette jeune demoiselle habillée en geisha et croisée à 8h du matin dans l'Upper East Side à New York, ou encore ce serveur à Londres jonglant avec les différents verres dans ses mains sans en faire tomber aucun.

A ces instants là, le temps s'arrête pour moi (et pour ceux qui m'accompagnent ...). Je me sens happée par ces personnes, leurs gestes, leurs mouvements. Souvent je leur souris, parfois ils me voient et souvent non. J'ai envie de les prendre en photo, de leur demander si je peux le faire, mais je n'y arrive pas.

Je me contente alors de prendre une photo mentale et de regretter par la suite de ne pas avoir eu le courage ou l'audace d'interrompre leur journée pour leur demander une minute de leur temps.

Et parfois, quand je ne suis un peu loin du sujet, je vole quelques uns de ces instants croisés. Je prends soin de préserver leur intimité et de prendre des photos de dos ou de travers ... en attendant le jour où j'aurai un peu plus de courage ou d'audace de me rapprocher d'eux, et leur demander une minute de leur temps.













mercredi 11 février 2015

La valeur des choses ...



Je me sens de plus en plus envahie par les "choses" du quotidien: les affaires entassées ici et là, les jouets et doudous de trop, les livres encore dans les cartons, les habits de quand j'étais jeune et jolie et dans lesquels je ne rentrerais plus jamais, les habits de ma fille devenus trop petits, les produits cosmétiques entamés et pas encore finis, et bien d'autres choses encore.

Rien qu'en énumérant ces choses, je me sens comme prise par un sentiment de confinement, de panique et je n'ai qu'une envie: tout balancer/donner/recycler/revendre.. aucune mention n'est inutile.

Mais voilà, je m'attache aux choses.
Je suis attachée à cette petite jupe qui tourne et tourne et dont ma fille raffolait quand elle avait 2 ans.
Je suis attachée à cette robe dos nu au décolleté plongeant, mon premier "evening gown" et que j'ai porté à la soirée de remise de diplôme de mon MBA, il y a 11 ans déjà.
Je suis attachée à ce puzzle en bois qui faisait le bonheur de ma fille quand elle avait 3 ans.
Je suis attachée à cette veste en daim, désormais trop petite, que j'ai convoitée très longtemps et que j'ai fini par avoir en soldes à moitié prix.
Je suis attachée à ma collection de cartes postales, souvenirs de tous les voyages faits avec des amis, en couple ou en famille.
Et bien d'autres choses encore.

Chacun de ces objets, et les autres aussi, contiennent un bout de mes souvenirs, un bout d'elle, un bout de moi. Garder ces objets, c'est garder ces petits bouts et être sûre de ne jamais les oublier, de ne jamais les perdre.

Pourtant, je dois me rendre à l'évidence, j'ai besoin de respirer. Je ne peux pas m'accrocher à tous ses bouts qui finiront par m'envahir et me faire plus de mal que de bien. Et donc parfois, prise d'un élan soudain, je me mets à trier, à donner, à recycler, à vendre ... Et ça fait un bien fou. L'impression de me délaisser d'un poids, de me sentir plus légère.

Et puis parfois, j'ai beau trier et avoir la meilleure volonté du monde, je ne peux me résoudre à me séparer de ces petits choses empreintes de souvenirs et de nostalgie. Et je me dis que demain peut-être, j'y arriverai. Je range alors mes souvenirs sur des étagères, des boîtes entassées ici ou là, et je me promets de revenir les délivrer et leur donner une deuxième vie, peut-être, un jour.

vendredi 30 janvier 2015

Mon Kindle Paper White, 6 mois après.

De temps en temps, je me fais un cadeau, quelque chose dont j'ai vraiment besoin et envie et qui a trotté dans ma tête depuis très longtemps. Oh, je suis aussi capable d'achats coup de cœur mais de moins en moins (l'âge toussa...). Il y a donc 6 mois, j'ai sauté le pas et je me suis offerte une liseuse numérique: le Kindle Paper White.


J'ai beaucoup hésité avant d'acheter mon Kindle car j'aime la sensation du livre en main, regarder la jolie couverture en couleur et entendre le bruit des pages qui se tournent. Mais il fallait se rendre à l'évidence: je n'avais plus de place chez moi pour de nouveaux livres (j'ai encore des cartons de livres non déballés qui datent de notre déménagement en septembre 2013 !). Je lis vraiment beaucoup et vite en temps normal ... j'ai même des tours de livres dans les recoins de la maison qui menacent de s'effondrer, tous les jours un peu plus.

J'ai choisi la version avec Wi-Fi très pratique pour télécharger de nouveaux livres où je veux/quand je veux (ou presque). La batterie tient bien le coup malgré le fait que je lis tous les soirs ou presque: je dois recharger à bloc une fois toutes les 3 semaines à peu près. L'éclairage de nuit est pratique et très discret - ne gênant donc pas mon conjoint- et puis il est vraiment tout petit et léger, plus léger que certains des livres que j'achète.

Depuis que je l'ai acheté, j'ai voyagé plusieurs fois et le Kindle était là, dans mon sac à main: nous sommes devenus inséparables ! C'est vraiment chouette de ne pas avoir à se trimbaler plusieurs livres qui finissent par alourdir mon sac à main et ma valise.

Et le bilan lecture?



Pour l'instant, je n'achète que des romans en Anglais pour mon Kindle:

- Beaucoup de policier avec notamment la saga du détective Alex Cross par James Patterson. Je ne m'en lasse pas, malgré des hauts et des bas dans la saga. Ce qui est bien avec ce genre de livres est que le prix est finalement assez accessible et toute la saga est disponible sur Amazon.

- J'ai lu quelques romans de Gillian Flynn, notamment Gone Girl qui a été porté à l'écran avec  Ben Affleck et Rosamund Pike. Le roman est beaucoup plus captivant et arrive à véhiculer un vrai malaise qui prend aux tripes. J'ai découvert du coup un autre de ses romans "Sharp Objects" avec une histoire encore plus compliquée (et malsaine, oui oui c'est possible). Mais G.Flynn a cette capacité de véhiculer un arc en ciel de sentiments, des plus beaux aux plus moches.

- Il y a aussi des histoires de sorcellerie (mon pêché mignon) et des œuvres moins contemporaines comme The Custom of the Country écrit par E.Warthon au début du 20ème siècle. Ce roman raconte l'histoire d'une fille du Midwest américain qui cherche à se faire connaître à New York. J'ai cru comprendre que Scarlett Johansen est pressentie pour jouer son rôle dans une série !

6 mois après, je peux dire que je suis très contente de mon investissement, ainsi que du joli étui rose bonbon que je lui ai offert à l'occasion ! Ceci dit, je n'ai pas arrêté le livre papier, loin de là: je continue de m'offrir les nouveautés des auteurs qui me plaisent - comme le dernier de Fouad Laroui et je me suis découverte une passion pour les beaux livres sur le Maroc, son histoire, sa culture, son artisanat ... mais ça, je vous en parlerai une autre fois !

lundi 20 octobre 2014

Débordée, sous l'eau et autres qualificatifs


En ce moment, dès qu'on me demande comment je vais, je réplique immanquablement "je suis particulièrement débordée" ou "cette rentrée m'a épuisée" ou encore "je cherche une paille pour respirer sous l'eau, tu sais où je peux en trouver?" et d'autres variantes dont je t'épargne le détail tellement cela manque d'originalité.



Pour ne pas rester sur une impression négative, je me sens obligée de rajouter une couche un peu moins négative, ou alors je me retrouve entrain de me justifier, sans grande conviction "mais je suis contente hein, je ne me plains pas du tout". Alors que si, je me plains en mon fort intérieur.

Il y a 20 ans ou presque, j'adorais dire que je suis débordée. Cela me donnait un sentiment d'importance: si je suis débordée, c'est que j'ai beaucoup de travail, c'est qu'on me fait confiance, c'est qu'on valorise mes compétences et ma valeur ajoutée, c'est que je suis importante. CQFD.

Plusieurs années après, me voilà maman. Et je n'avais plus du tout envie d'être débordée. J'ai particulièrement apprécié la sensation d'un temps suspendu pendant mon congé maternité. J'avais le temps de regarder ma fille, d'écouter ma fille, de sentir ma fille. J'aimais m'allonger à côté d'elle pendant sa sieste, la regarder respirer, si paisiblement, si sereinement. J'adorais la voir se réveiller tout en douceur et remarquer son regard s'illuminer dès qu'elle m’apercevait.

Le retour en entreprise fut rude. J'étais toujours aussi débordée mais ça ne m'apportait rien. Enfin, si. Cela m'apportait beaucoup de fatigue. Je suis quelqu'un qui ne sait pas faire semblant et il était hors de question pour moins d'être moins performante après être devenue une maman. Il fallait que je sois encore plus performante, même en 9/10ème. Il en allait de ma fierté, ma fierté de femme, la fierté de dire que mon statut de maman ne m'empêchait pas d'être performante, bien au contraire.

Après mon retour de congé maternité, j'ai été promue, pas une seule fois, mais deux, en moins de deux ans. Mais je touchais du doigt le burn out. Je n'avais jamais été aussi débordée et aussi fatiguée de ma vie... c'est en tout cas ce que je pensais.

Retour vers le futur 6 ans après, j'ai changé de pays, j'ai changé de vie. Je ne travaille plus en entreprise mais à mon compte. Tout le monde rentre manger entre midi et deux. Je récupère ma fille également à 16h, je fais le chauffeur pour ses activités. Et parce que décidément je ne sais pas m'arrêter, j'ai aussi accepté un poste de professeur vacataire dans une école de commerce.

Mes journées sont chargées, ma semaine aussi. Cette dernière commence le dimanche matin pour finir le vendredi soir. Et le samedi, mon cerveau est en ébullition totale et je stresse déjà à l'idée de ne pas avoir le temps dimanche pour finir ce qui j'ai à faire.

J'ai heureusement quelqu'un qui m'aide pour l'intendance de la maison (car sinon, toute cette organisation s'écroulerait). Mais ce n'est pas suffisant. Il va falloir que j'apprenne à m'arrêter, à souffler, à ne plus me sentir débordée, sous l'eau, sans paille pour respirer. Mais je ne sais plus le faire, j'ai perdu le mode d'emploi.

Quelqu'un qui se reconnaîtra me disait l'autre jour "As-tu une vie en dehors de ton boulot?". Je cherche encore un bout de réponse à cette question.


mercredi 24 septembre 2014

Etats d'âme ...


Il est 11:09.

Je ferme les yeux. J’essaye d’isoler le peu de bruit qui m’entoure. J’entends au loin des motos qui bourdonnent, des klaxons qui sonnent, des ouvriers qui bétonnent… Je me mets en mode silence. Mais le peu de bruit qui m’entoure arrive à m’étouffer, à me perturber.

J’ouvre les yeux, mon regard croise mon bracelet violet que j'aime tant, avec la petite khmissa que j'aime encore plus. Je cherche mon téléphone, il n’est jamais bien loin. Je me dis que je devrais couper ce cordon ombilical que je me suis fabriquée. Ça sera pour un autre jour.

Je cherche mon favori du moment, une chanson un peu folk, un peu country, qui a le don de me transporter sur les routes du Sud, la fenêtre ouverte, les cheveux dans le vent.

Je ferme les yeux. J’essaye de m’envelopper de la mélodie, des paroles, telle une petite laine qu’on pose sur ses épaules un soir où il fait froid, où il fait gris.

I couldn't tell you where we were trying to go
So I held your hand and figured that we'd know
When we'd arrived
At our chosen time
I'd kiss your mouth, and I'd let you go

Je n’arrive pas à chasser toutes ses pensées qui m’envahissent. Ma chanson favorite du moment est déjà finie, celle qui la suit est toute aussi belle …

Long live the heart
Long live the soul
That knows what it wants

Ces lyrics me parlent, me chagrinent. J’essaye d’en découvrir un peu plus, malgré l’accent un peu country, un peu folk. Je tends l’oreille, je me concentre sur les paroles …

Be my winter, in this living hell.
Be my one last, dying wishing well.

Mon téléphone se met à sonner. La réalité m’appelle.




mercredi 7 mai 2014

Le mercredi, c'est tout sauf ravioli !


Oui bon je sais que la réplique exacte est "C'est lundi, c'est ravioli". En tout cas, quand je l'entends, j'ai l'impression d'une journée légère où on ne se prend pas la tête et où on mange des raviolis en boîte pour faire simple au dîner !

Laissez-moi rire un instant, un rire hystérique à la Cruella. Car le mercredi, c'est tout sauf ravioli.

En maman inconsciente que je peux parfois être, j'ai idéalisé cette journée dans ma tête des centaines de fois. Pourtant des copines qui se plaignent de cette journée, j'en connais tellement que je peux remplir un carnet d'adresses, ou presque.

Mais cela ne m'a pas empêché de rêver d'une journée où je me consacrais à ma fille, à ses activités, où on tissera des liens et des souvenirs mémorables ensemble, main dans la main, les cheveux au vent et des violons en fond sonore.

Laissez-moi (encore) rire un instant, un rire (toujours) aussi hystérique. Promis, je m'arrête après.

Aujourd'hui, je suis tout sauf inconsciente mais je reste un peu naïve, candide. Car malgré mes mercredis marathon depuis le début de l'année, je me surprends à rêver de mercredis meilleurs.

J'ai commencé par instaurer l'après-midi off pour moi, en termes de travail. J'ai la chance de travailler à mon compte, à domicile et j'ai donc décidé avec moi et moi-même de ne plus travailler les mercredis après-midi. Bon, je ne fais que reporter la masse de travail au lendemain mais au moins, mes clients savent que je ne suis pas joignable.

J'ai délégué au papa, non sans mal, la corvée le plaisir de déposer sa fille à sa première activtié. J'ai aussi trouvé un petit coin sympa avec du wi-fi où je peux lire et me déconecter en attendant ma fille pendant sa deuxième activité de l'après-midi. J'ai plus ou moins repéré des raccourcis pour ne pas rester coincée dans les embouteillages et j'ai même décrété que le mercredi soir c'est repas à emporter.

Et pourtant, à la fin de la journée, je n'ai qu'une envie: rayer les mercredis de ma semaine. Surtout quand il y a mille what imprévus comme aujourd'hui. Je vous épargne le détail, car vous êtes sympas mais sachez qu'il y a eu un oisillon blessé, une visite chez le vétérinaire, des vitamines achetées, le même oisillon qui succombe à ses douleurs, beaucoup de pleurs, un "enterrement" dans le jardin, encore des pleurs, la course pour ne pas être en retard, des jeunes qui embêtaient une fille dans la rue, la wonderwoman que je ne suis pas qui intervient pour la défendre, l'histoire qui a failli mal finir, une commande de livres à récupérer, une commande de livres pas prête du tout, une Oum qui avait envie de hurler "mais achevez-moi tout de suite !!!".

Et là, il est 21h heure marocaine, ce billet je l'ai écrit d'un trait et je m'apprête à me coucher, avec les poules en rêvant de mercredis meilleurs...



mercredi 30 avril 2014

Action ou Vérité?


J'aime croire que je ne suis pas du genre à râler et à se plaindre pour un oui ou pour un non. MMM aurait certainement peut-être un avis différent mais c'est mon blog , donc chut, il n'est pas là pour me contredire.

Je disais donc que je n'aime pas râler ... et j'essaye aussi de ne pas râler ici sur le blog ou sur les réseaux sociaux. Le nombre de fois où j'avais envie de pousser une gueulante, je ne les compte plus. Le clavier me démange à chaque fois ... mais à chaque fois je me dis, qu'est-ce que je gagne à dire à la terre entière, ou presque, que celui-là m'énerve, ou que j'ai envie de pleurer de rage, ou que j'ai détesté ma semaine, ou que j'étais en froid avec un proche tout le week-end dernier.

Et puis il y a ce que j'appelle le "litmus test", une question que je me pose avant de parler de quoi que ce soit sur les réseaux sociaux et à fortiori sur le blog: est-ce que j'assumerai de dire ce que je pense écrire à ma famille, à mes amis, à la maîtresse de ma fille, à mes clients, à un inconnu? Si la réponse est non, ne serait-ce qu'à une seule personne de ce lot, c'est que je ne suis pas capable d'assumer et ce que j’envisageais de clamer si haut, relève finalement de la sphère {très} intime.

Au début de ce blog, il y a presque 6 ans, je m'imposais moins de barrières. L'anonymat était total (même MMM ne connaissait pas l'existence de ce blog). Ce qui m'a permis de vider mon sac, de me libérer à pas mal d'occasions et de partager des choses que je ne pourrais plus partager aujourd'hui.

Mais il y a quelque chose qui me chiffonne et c'est une lectrice qui m'a mis la puce à l'oreille. J'ai dit récemment sur Facebook que ma semaine n'était pas à la hauteur de mes attentes (là, c'est la version licorne et arc en ciel) alors que je venais de poster un tuto de mobile et guirlande que j'ai fait avec ma fille. Un tuto où, c'est vrai, on a l'impression que ma vie est plutôt un long fleuve tranquille. Il n'y a d'ailleurs qu'à regarder ma série de billet "Ce week-end, on a" où mes week-ends donnent l'illusion d'une vie rose bonbon.

Cette lectrice donc, que je remercie au passage, m'a fait remarquer gentiment que je donne l'impression que je-vais-bien-tout-va-bien, je-suis-gai-tout-me-plaît. Que c'est finalement un peu lisse tout ça... Et ça m'a fait réfléchir.

Est-ce vraiment moi? Est-ce vraiment ma vie? Devrais-je ne plus parler de mes week-ends ou de ce qu'on a fait en famille, juste pour ne pas donner cette illusion?

Car finalement, je ne partage sur le blog que ce que j'ai envie de partager. Sans aller jusqu'à édulcorer la vérité mais en omettant parfois des choses moins gaies, moins-caramel-bonbons-et-chocolat.



mercredi 5 février 2014

Pourquoi je n'arrête pas de bloguer. Pas encore.


C'est encore un peu brouillon dans ma tête, mon cheminement, mon raisonnement mais une chose est sûre: je n'ai plus envie d'arrêter ce blog. Il y a deux semaines, c'était une autre histoire.



Il y a deux semaines, je contemplais sérieusement l'arrêt du blog, la suppression de mon profil sur les médias sociaux. Un ras le bol général m'avait envahi, secoué, pris la gorge et ne voulait plus me lâcher. Et il a fallu une menace sérieuse, extérieure pour me remettre sur les rails et me faire réaliser que non, je n'ai pas encore envie d'arrêter. J'ai encore envie de consigner par écrit mon vécu de maman, et surtout envie de le partager, d'échanger.

Mon ras le bol s'est nourri au fil du temps, doucement, insidieusement.

Je n'en pouvais plus de me sentir obligée de publier. Il y a belle lurette que je ne me suis plus sentie obligée de publier tous les jours (ou presque). C'était une erreur de débutante, cette envie de vouloir rien rater, de vouloir tout partager. J'ai fait la paix avec moi-même à ce propos depuis très longtemps.

Mais restait cette petite voix qui me grondait si je restais trop longtemps absente des pages du blog. Cette petite voix, j'ai essayé de lutter contre, de la raisonner. Mes billets sont de plus en plus réfléchis, je suis moins dans le j'écris-d'un-trait-tout-ce-qui-me-passe-par-la-tête ; chaque billet est agrémenté par mes propres photos. Je ne peux plus partager les petites bêtises et les petites phrases de ma demoiselle, c'est qu'elle grandit et il y a des choses qui lui appartiennent et que je ne peux divulguer, partager.

Une fois que je sais ce que je veux, peux écrire, ce que j'ai le droit de partager, le billet va prendre du temps avant que je sous satisfaite du résultat: j'en suis à au moins 2 heures par billet. 2 heures que j'ai rarement d'une traite.

Car depuis que je suis à mon compte, ce sont 2 heures que je me dois d'investir dans mon travail.
Car depuis que je travaille de la maison, ce sont 2 heures que je me dois d'offrir à ma fille.

Si je passe "trop" de temps sur le blog ou facebook, twitter et compagnie, une autre voix me gronde (oui, on est plusieurs dans ma tête), me culpabilise, me pousse à écourter ma présence virtuelle.

Mais mon ras le bol s'est aussi nourri par ce que je vois ailleurs.

L'impression d'assister à une course, la course de celui qui va être le plus présent, de celui qui va écrire le plus de billets par jour, de celui qui va trouver le titre le plus accrocheur, de celui qui va rebondir sur l'actualité comme on rebondit sur un trampoline, de celui qui va propsoer le plus de rendez-vous et d'amasser le plus de liens... une course effrénée que je regarde de loin mais qui m'opressait.

Moi avec mon rythme d'un à deux billets par semaine, je me sentais complètement à côté de la plaque. Je me suis même sentie has been. Et oui (en même temps j'ai presque 40 ans, ceci explique cela).

J'ai beau être convaincue de mon choix de bloguer par plaisir, pour mon plaisir, je me sentais tout de même prise dans ce tourbillon, sans vraiment y participer ou y adhérer.

C'est ainsi que je ne me sentais plus à ma place, plus à l'aise et que la petite voix prenait le pas et me poussait à prendre la décision de tout arrêter.

Et puis Google fut. Oui bon Google a toujours été là mais pour les non initiées, Google a "puni" quelques blogs, dont le mien, pour avoir agi contre quelques règles imposées par eux. Rien de grave sur l'échelle mondiale des choses vraiment graves de la vie mais suffisamment embêtant pour voir son blog disparaître des moteurs de recherche si le problème n'est pas résolu. Et ça m'a réveillé.

Je ne voulais pas que mon blog disparaisse:
- J'aime le plaisir de voir mes photos ailleurs que sur le disque dur de mon ordi,
- J'aime pouvoir revenir sur mes vacances, mes souvenirs, les bêtises de ma fille (elle continue à en faire) et ses petites réflexions,
- J'aime lire vos commentaires, vos questions dans ma boîte mail,
- J'aime savoir que mes billets voyages vous plaisent et vous donnent envie de prendre le large,
- J'aime tout simplement la petite communauté qui s'est développée autour de ce blog.

Et j'ai donc décidé de ne pas arrêter, de continuer, encore plus à mon rythme, en essayant de me préserver au maximum. Le chemin est encore long, je sais que je dois encore lutter contre mes démons intérieurs, mais je sais aussi que je n'ai pas envie de tout arrêter, pas encore en tout cas.

jeudi 9 janvier 2014

Je suis reconnaissante ...


Je suis, depuis longtemps, adepte de la zéro résolution. Je prends les choses comme elles arrivent et je suis sereine ainsi. Mais s'il y a une chose que je ne peux m'empêcher de faire, c'est de jeter un coup d'oeil sur l'année qui vient de s'écouler. Une façon de faire le point, de se rafraîchir les souvenirs. Et ce blog me permet justement de garder une trace du temps qui passe, de toutes ces choses qu'on a vécues, de ses mots d'enfant qui grandit, de nos voyages en famille ...

Et en contemplant 2013, il y a un sentiment qui m'envahit: la gratitude, la reconnaissance.

La gratitude pour une année sans encombres particulières, sans hospitalisation, sans souci majeur de santé, que ça soit en ce qui me concerne ou en ce qui concerne ma famille.



La gratitude pour une année où j'étais disponible pour ma fille, pour sa petite main qui se glisse dans la mienne tous les jours à la sortie de l'école tout en continuant à être une femme active, qui participe aux finances de la maison.

La gratitude de voir ma fille grandir, s'affirmer, tisser des liens avec ses grands parents et ainsi pouvoir être là pour les moments les moins drôles du quotidien.

La gratitude d'avoir pu voyager et (re) découvrir des destinations en famille: la Californie, Marrakech, Fès, la Suisse, la montagne en été, Londres ...



La gratitude d'avoir passé du temps en famille, avec les amis ici et ailleurs, tout en faisant de nouvelles rencontres et en reforçant les liens naissants.

La gratitude pour mon nouveau mode de vie qui me laisse un peu le temps de créer, tricoter, prendre des photos et partager tout cela avec vous.

mercredi 6 novembre 2013

C'est compliqué. *

* Ce billet, je l'ai écrit le jour de mon anniversaire, il y a quelques jours déjà. Je l'ai écrit d'un coup, comme si les mots, impatients, attendaient d'être enfin libérés. Et puis je me suis lu et je n'ai pas pu le publier ce jour là. Je l'ai trouvé très intime, sans fards, sans filtre, et un peu injuste avec moi-même... Et puis je l'ai relu ... et quelque chose en moi m'a poussé à ne pas laisser prendre la poussière vrituelle dans mes brouillons.


Il paraît que c'est mon anniversaire aujourd'hui. Il paraît que j'ai ... (attends que je compte) 37 ans. Oui, voilà, 37 ans. Ca m'a pris quelques secondes cette histoire. Pour une matheuse comme moi, c'est une mauvaise blague.

Il paraît que j'ai 37 ans aujourd'hui et j'ai le coeur lourd. Pas parce que j'ai pris un an de plus, ni parce que mes cheveux blancs sont de plus en plus visibles. Non. Je compense par l'absence de rides, c'est déjà ça.

J'ai un an de plus et le coeur lourd. Et je ne saurai même pas te dire pourquoi. Enfin si, en partie. Je n'aime pas l'image que mon miroir me renvoie, cette image qui ne correspond en rien à ce que je veux être, à ce que je voulais être quand j'avais 20 ans et que je me voyais à 35 ans et plus.

J'ai un an de plus et j'ai le miroir maussade. Mais j'aurai tort de tout mettre sur le dos de image sur mon dos. Je sais bien qu'il y a autre chose au fond de mon coeur, là aux confins du côté droit. Je le sais. Je le sens. Comme une petite boule qui s'est lovée et qui prend de la place. Trop de place.

J'ai un an de plus mais ce n'est qu'un prétexte car cette date, ne veut plus dire grand chose pour moi. On me demande ce que je veux pour mon anniversaire, et je ne sais pas quoi répondre. On me demande ce qui me ferait plaisir, et même en réfléchissant très fort, je ne trouve pas.

J'ai un an de plus et je sens le lourd devoir d'être heureuse. Le lourd fardeau d'afficher ce sourire qui rassure, qui veut dire que tout va bien, que j'ai tout ce dont j'ai besoin et bien plus encore. Et comme ce sourire je ne peux pas le forcer, c'est la culpabiltié qui prend toute la place.

J'ai un an de plus et la culpabiltié de ne pas pouvoir apprécier les plaisirs simples de la vie, le sourire de ma fille, la santé des êtres qui me sont chers, le toit qui nous protège du froid et du noir de la ville blanche. Et cela m'attriste et fait que j'en veux à ce moi, si ingrat.

J'ai un an de plus et je suis dure avec moi.  Et si le premier pas à faire était d'apprendre à être indulgente avec moi-même? Je le suis bien avec tous ces autres ... alors pourquoi pas avec moi? Ou alors une sieste, il paraît que ça remet les idées en place.

Joyeux anniversaire à moi-même !

source More Than Sayings
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